Communiqué unitaire suite violences policières du 14 mars à Nantes :
Ce matin, un barrage filtrant a été mis en place sur le périphérique au niveau de la Porte de La Chapelle à l’initiative de l’AG interprofessionnelle du 9 mars. Environ 80 syndicalistes, étudiants, lycéens et soutiens se sont mobilisé-e-s dès le petit matin contre la réforme des retraites. L’objectif était double : contribuer au blocage économique du pays contre le passage en force du gouvernement et sensibiliser automobilistes et chauffeurs routiers, dont beaucoup nous ont fait part de leur soutien. Un peu avant 9h, le barrage filtrant a été levé et les personnes mobilisées sont parties le long du périphérique pour rejoindre le campus universitaire.
La police a suivi le groupe qui rentrait tranquillement le long de l’Erdre, plus de trente minutes après la fin de l’action interprofessionnelle, et a procédé à une nasse inexplicable et dangereuse au bord de l’eau.
Plaqués ensuite contre un mur durant une heure, étudiantes, étudiants et jeunes travailleurs ont été soumis à différentes violences et intimidations. Alors qu’ils et elles ne représentaient aucune menace, plusieurs ont subi des coups de matraque, de gazeuse en plein visage, des coups dans les parties génitales, des plaquages au sol, des insultes, des remarques et des violences à caractère sexuel,… Leur objectif semblait être de ficher l'ensemble des personnes présentes, photographiées et fouillées, et de les intimider.
La solidarité collective face à la répression du mouvement social s’est traduite par un refus collectif de ces méthodes et l’arrivée de soutiens de nos différents groupes politiques et organisations syndicales. Nous poursuivrons notre mobilisation contre cette réforme violente et injuste en dépit de toutes ces intimidations.
Un syndicaliste étudiant qui dénonçait la violence de l'intervention policière et refusait de lâcher le drapeau de son syndicat a été violemment interpellé et a été placé en garde en vue. Nous demandons sa libération immédiate.