Comité Régional CGT des Pays de la Loire

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En vie de luttes, le journal de l'IHS CGT44

2023 en vie de lutte

Un premier numéro de votre journal d’information En vie de luttes est sorti ; d’autres viendront... Il vous reste à vous enrichir de cette histoire et vous en inspirer pour les luttes à venir. N’hésitez pas à venir nous enrichir de vos savoir-faire et connaissances. Bonnes lectures

journal en vie de lutte

Communiqué unitaire suite violences policières du 14 mars à Nantes :

image cgt44

Ce matin, un barrage filtrant a été mis en place sur le périphérique au niveau de la Porte de La Chapelle à l’initiative de l’AG interprofessionnelle du 9 mars. Environ 80 syndicalistes, étudiants, lycéens et soutiens se sont mobilisé-e-s dès le petit matin contre la réforme des retraites. L’objectif était double : contribuer au blocage économique du pays contre le passage en force du gouvernement et sensibiliser automobilistes et chauffeurs routiers, dont beaucoup nous ont fait part de leur soutien. Un peu avant 9h, le barrage filtrant a été levé et les personnes mobilisées sont parties le long du périphérique pour rejoindre le campus universitaire.

La police a suivi le groupe qui rentrait tranquillement le long de l’Erdre, plus de trente minutes après la fin de l’action interprofessionnelle, et a procédé à une nasse inexplicable et dangereuse au bord de l’eau.

Plaqués ensuite contre un mur durant une heure, étudiantes, étudiants et jeunes travailleurs ont été soumis à différentes violences et intimidations. Alors qu’ils et elles ne représentaient aucune menace, plusieurs ont subi des coups de matraque, de gazeuse en plein visage, des coups dans les parties génitales, des plaquages au sol, des insultes, des remarques et des violences à caractère sexuel,… Leur objectif semblait être de ficher l'ensemble des personnes présentes, photographiées et fouillées, et de les intimider.

La solidarité collective face à la répression du mouvement social s’est traduite par un refus collectif de ces méthodes et l’arrivée de soutiens de nos différents groupes politiques et organisations syndicales. Nous poursuivrons notre mobilisation contre cette réforme violente et injuste en dépit de toutes ces intimidations.

Un syndicaliste étudiant qui dénonçait la violence de l'intervention policière et refusait de lâcher le drapeau de son syndicat a été violemment interpellé et a été placé en garde en vue. Nous demandons sa libération immédiate.

Une nouvelle réforme des retraites : pour quoi faire ?

image retraite

« Notre système de retraite par répartition est un bien précieux et un symbole de notre nation » a rappelé Elisabeth Borne lors de la présentation de son projet de réforme des retraites. Avant d’ajouter que son « objectif est de le préserver ». Des mots pour tenter de rassurer. Car comme ses prédécesseurs, elle focalise sur le déficit. « Notre système de retraites est structurellement en déficit » a-t-elle insisté lors de la présentation de son projet, mardi 10 janvier 2023...

Ensemble pour la retraite à 60 ans

L’argument du déficit n’est pas nouveau En 1991, face au vieillissement de la population, le livre blanc des retraites privilégiait une adaptation progressive du régime de base des retraites pour « équilibrer le régime général, sans augmenter les cotisations ».

À l’époque l’ambition visait l’équilibre en 2010... Depuis 30 ans, les huit contre-réformes des retraites s’appuient toutes sur cet argument pour « sauver » le système… ou plutôt le déconstruire. Si le vieillissement de la population est une vraie question, il ne met pas en péril le système de régime de base des retraites.

D’abord parce que le système solidaire de retraite par répartition ne peut pas être en faillite grâce à la transmission instantanée des cotisations salariales vers les pensions. Mais si certains continuent à parler de faillite du système, c’est davantage l’argument du déficit qui revient pour tailler dans les droits à la retraite.

L’argument du déficit est-il valable ? Beaucoup de voix s’élèvent pour répondre par la négative. Même le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites reconnaît, qu’en l'absence de réforme, le système de retraite n’est pas financièrement en danger. En 2021 et 2022, les caisses de retraite du régime de base étaient même excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’euros.




Malgré l’hypothèse d’un déficit jusqu’en 2032, le rapport du COR souligne qu’il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Elles seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9 % du PIB), puis augmenteraient jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032.

Sur le long terme (d’ici 2 070), la plupart des scénarios du COR prévoient un retour à l'équilibre progressif, sans aucune réforme, entre « le milieu des années 2030 » et « la fin des années 2050 ». Quelques-uns annoncent un solde négatif sur l’ensemble de la période 2023-2070.

Un déficit insurmontable ?

Non seulement certaines hypothèses sont discutables, mais le gouvernement ne retient que les prévisions les plus pessimistes. Il omet par exemple de préciser que le déficit présenté est lié à la dégradation des ressources en raison de la chute de la masse salariale dans la Fonction publique et du gel programmé du point d’indice.

De plus, si déficit il y a, le COR écrit : « il peut être envisagé d’assurer l’équilibre financier du système de retraite, non pas chaque année, mais en moyenne sur une période donnée ». Or, en moyenne, sur les vingt-cinq prochaines années, le régime de base des retraites enregistrerait un déficit compris entre 0,1 % et 0,8 % du PIB.

Rien d’insurmontable d’autant qu’il existe un Fonds de réserves pour les retraites (FRR) qui s’élevait à 163,2 milliards d’euros fin 2021, soit 6,5 % du PIB. Celui-ci a été mobilisé pour un montant de 5 milliards d’euros en 2020, année de récession historique.

En cherchant un peu, il est clair que l’objectif est de faire des économies.

Il s’agit de provisionner 17,7 milliards d’euros afin de compenser les 13 milliards de déficits estimés ainsi que le financement des mesures de saupoudrage. Une somme certes élevée mais dérisoire comparée aux 300 milliards du « quoi qu’il en coûte » débloqués depuis deux ans.

En tout état de cause à plus long terme et malgré le vieillissement de la population, la part des dépenses de retraite serait stable, voire en diminution par rapport à la richesse nationale (PIB). Elle serait comprise entre 14,7 % (ce qui est le cas aujourd’hui) et 12,1 % toujours selon le COR.

Un montant moins élevé que celui de l'ancien CICE et sa pérennisation chaque année (+ de 20 milliards d’euros).

Alors pourquoi le gouvernement fait-il une fixette sur un système quasi à l’équilibre ? On peut trouver dans le rapport du COR un début de réponse.

Celui-ci explique que « selon les préférences politiques, il est parfaitement légitime de défendre que ces niveaux (de dépenses) soient trop ou pas assez élevés, et qu’il faut ou non mettre en œuvre une réforme du système de retraite ». Et de préciser qu’« en revanche, les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite. »

Même le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire a expliqué que si l’urgence était de trouver 17 milliards, il existait de multiples moyens de les trouver sans avoir à s'en prendre à notre système de retraites. L’ambition est aussi de rentrer dans les clous du pacte de stabilité européen. Car les dépenses de retraites en France représentent 14 % du PIB, alors que la moyenne européenne est de 10 %. Aussi, pour compenser la baisse des impôts, le gouvernement s’est engagé l’été dernier devant Bruxelles, à réaliser des réformes structurelles telles que celles des retraites afin de repasser sous la barre des 3 % de déficit d’ici 2027.

À qui va profiter cette réforme ?

Malgré le ton dramatique utilisé, ce n’est donc pas la solidité financière du système qui est en péril. Il s'agit en réalité d'utiliser les fonds dédiés à la retraite pour de nouvelles baisses d'impôts pour les entreprises ! Selon les estimations de 2021, le montant des aides publiques à destination des entreprises s’élève à plus de 150 milliards d’euros, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État. Et cette politique va se poursuivre. Le gouvernement prévoit cette année, la suppression, au profit des grands groupes principalement, de la Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), pour un coût de 9 milliards d’euros.

Un choix politique

Le « problème » des retraites, s’il en est, n’est donc certainement pas économique.

L’État pourrait très facilement gommer le déficit une bonne fois pour toutes. Le gouvernement Macron-Borne fait le choix de sacrifier les retraites aux dépens du plus grand nombre. La motivation gouvernementale est avant tout d’ordre idéologique.

Il s’agit uniquement, comme pour la dernière réforme de l’assurance chômage, de limiter les dépenses sociales. Il n'y a donc aucune urgence ni aucune fatalité à voir grignoter le système des retraites. Au contraire, notre système de retraite a besoin d’être renforcé pour améliorer les droits et prendre en compte, par exemple, les années d’études, compenser la pénibilité ou les inégalités femmes hommes. De nombreuses pistes de financement existent, débattons-en avec les salariés !

L'intersyndicale contre la réforme des retraites appelle à une nouvelle journée de mobilisations et de grèves à travers tout le pays le 7 mars pour obtenir le retrait de cette réforme profondément injuste.

Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme.

symbole retraite

Déclaration CFDT - CGT - FO - CFE CGC - CFTC - UNSA - Solidaires - FSU - Unef - Vie Lycéenne - FAGE - FIDL - MNL

A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.

Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.

La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations. Personne ne s’est laissé trompé par la propagande du gouvernement.

Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.

Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte ! Cela démontre le jusqu’au-boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.

Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.

__L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.__

L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir.

Paris le 31 janvier 2023

la retraite à 64 ans, c'est non !

borne retraite

TOUTES ET TOUS PÉNALISÉ·ES



Avec la réforme du gouvernement, l’ensemble des salarié·es vont devoir travailler plus longtemps : • l’âge d’ouverture des droits sera augmenté de trois mois chaque année à partir de la génération 1961. Il ne sera plus possible de partir avant 64 ans pour celles et ceux nés après 1968 ; • il faudra un trimestre de cotisation de plus chaque année pour avoir une carrière complète. Les 43 annuités de cotisation s’appliqueront dès la génération 1963 ; • les départs anticipés pour pénibilité, carrières longues ou régimes spéciaux seront reportés d’au moins deux ans.

TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER MOINS

Cette réforme va encore faire chuter le niveau des pensions. Seul·es 35 % des 60-65 ans sont encore en emploi. Avec la réforme, encore plus de salarié·es seront contraint·es de partir avec une carrière incomplète et après des années de précarité, notamment les femmes. La réforme va donc encore accentuer les inégalités entre les femmes et les hommes !

1200 EUROS POUR LES PETITES PENSIONS, UNE AVANCÉE, VRAIMENT ?

La revalorisation du minimum retraite à 85 % du Smic (1 200 euros) est prévue par la loi depuis… 2003! Et il faudra avoir une carrière complète. Pour les 80 % des retraité·es qui ont une pension de moins de 1 000 euros sans avoir de carrière complète, majoritairement des femmes, cette mesure ne changera rien!

PÉNIBILITÉ ET RÉGIMES SPÉCIAUX, STOP À L’INTOX !



Depuis la mise en place du compte individuel de pénibilité, seul·es 11000 salarié·es partent en départ anticipé chaque année alors que la pénibilité concerne 40 % des emplois. La cause : il manque 4 critères de pénibilité (charges lourdes…) et que les seuils d’exposition sont trop élevés. Les régimes spéciaux ont été mis en place pour compenser la pénibilité et les contraintes de certains métiers. Plutôt que d’aligner les droits des salarié·es vers le bas en supprimant les régimes spéciaux, il faut au contraire que l’ensemble des salarié·es exposé·es à de la pénibilité puissent partir plus tôt



AUGMENTER LES SALAIRES, PAS L’ÂGE DE LA RETRAITE !

De l’argent il y en a dans les poches remplies des actionnaires. Mais le patronat ne veut ni augmenter les salaires pour vivre dignement dans un contexte de hausse inédite et insupportable sociale (santé, chômage, retraite). Il préfère nous faire bosser encore plus et jusqu’à la mort. Pour garantir la juste rémunération de notre travail et de nos qualifications, la CGT exige: • l’indexation des salaires sur les prix et le rétablissement de l’échelle mobile des salaires ; • l’augmentation du Smic à 2000 euros brut

LA CGT A DES PROPOSITIONS DE FINANCEMENT pour la RETRAITE à …60 ANS !!!

Cette réforme violente et injuste vise à résoudre un déficit qui s’élèverait à 12 milliards d’euros à horizon 2032… Pourtant, plusieurs leviers pourraient être actionnés pour financer la retraite à 60 ans et notamment ; • mettre à contributions les dividendes et les revenus financiers des entreprises. Pour rappel, en 2022, les actionnaires des entreprises du CAC 40 ont touché 80 milliards, un sommet jamais atteint ! • élargir l’assiette des cotisations et y intégrer les primes des fonctionnaires et l’intéressement et la participation; • mettre fin aux 28 % d’écart de salaire entre les femmes et les hommes, ce qui rapporterait 6 milliards par ans dans les caisses ; • augmenter les cotisations d’un point, ce qui rapporterait près de 15 milliards d’euros.

Réforme des retraites le vrai du faux

2023.01 retraite

Alors que nous avons été plus de 2 millions à descendre dans la rue le 19 janvier dernier et qu'une nouvelle journée de mobilisation intersyndicale est prévue le mardi 31 janvier prochain, la CGT décrypte pourquoi la réforme des retraites doit être retirée par le gouvernement.

Stop aux contre-vérités : le vrai / faux du projet de réforme des retraites 2023 Le projet de réforme des retraites est une aberration à plusieurs titres et on vous explique comment on démonte un à un les arguments du gouvernement.

Le projet de réforme 2023 préservera t’il le système des retraites par répartition ?

C’est faux !

Si le gouvernement ne touche pas au nom, les spécificités du système de retraite français imaginées en 1946 sont abandonnées.

À l’époque, l'ambition était de faire de la retraite une nouvelle étape de la vie. Avec le système de financement solidaire basé sur la cotisation, chacun payait selon ses moyens et recevait selon ses besoins.

Aujourd’hui, repousser l’âge légal de départ et augmenter le nombre de trimestre nécessaires pour toucher une retraite à taux plein, poussent les salariés à financer eux-mêmes (pour ceux qui le peuvent) leur propre retraite. Les salariés les moins bien lotis (bas salaire, période de chômage, contrats précaires, maladie, …) seront condamnés à la précarité et à la charité… comme avant la création du système de retraite !

Pour la CGT, le système doit être renforcé pour améliorer les droits à la retraite et les financer.

L’espérance de vie augmentant, travailler plus longtemps n’aura pas d’impact sur le nombre d’années passées à la retraite ?

C’est faux ! Si l’espérance de vie augmente, les Français passent moins de temps à la retraite en raison des réformes précédentes. Par exemple, la réforme Sarkozy a réduit d'un an la retraite moyenne. Elle était de 26 ans pour la génération née en 1950, elle est aujourd’hui à 24,6 pour la génération 1970 et passerait à 23,1 ans avec la retraite à 65 ans.

De plus, l’espérance de vie varie en fonction du niveau de revenu. Les hommes dont les conditions de vie sont les plus modestes vivent, en moyenne, 13 années de moins que les plus aisés.

Dans tous les cas, on a plus de chance de vieillir en bonne santé quand on est à la retraite plus tôt, que lorsque l'on est obligé de poursuivre le travail.

Seul l’allongement de la durée du travail peut équilibrer financièrement le système de retraite français ?



C’est faux !

En 2021 et 2022, les caisses de retraite étaient excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’€.

Selon le COR, le régime des retraites pourrait redevenir déficitaire jusqu’en 2032 soulignant qu’il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Les dépenses seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9% du PIB), puis augmenterait jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032.

Sur le long terme (d’ici 2070), la part des dépenses de retraites dans le PIB seraient comprises entre 14,7% (ce qui est le cas aujourd’hui) et 12,1% toujours selon le COR.

En résumé, en l'absence de réforme, le système de retraite n’est pas financièrement en danger. C’est la baisse programmée des recettes qui fragilise le système. __ Il faut repousser l’âge légal de départ à la retraite pour ne pas baisser les pensions ?__ C’est faux ! Cette mesure ne garantit pas le maintien du niveau des pensions car elle s’accompagne de l’allongement progressive de la durée de cotisation. Il faudra attendre 65 ans pour partir ET cotiser plus de trimestres pour toucher une retraite à taux plein.

Cette mesure conjuguée au recul de l’âge de rentrée sur le marché du travail et l’augmentation du nombre de carrières incomplètes, pousserait de plus en plus de futurs retraités à travailler au-delà de 65 ans pour ne pas voir leur pension diminuée en raison de la décote.

Avec un peu moins de la moitié des plus de 60 ans écartée du marché du travail avant la retraite, repousser l’âge de départ, c’est augmenter le nombre de séniors en invalidité, en longue maladie, au chômage et les plonger encore un peu plus dans la précarité.

Cette réforme serait plus juste pour les petites retraites ?

C’est faux !

Le gouvernement affiche la promesse d’une retraite minimum à 1200 euros brut, mais omet de préciser que c’est pour une carrière complète.

C’est en dessous du minimum retraite voté en 2003 qui prévoyait déjà un minimum à 85% du SMIC mais n’a jamais été appliqué. Non seulement cela ne concernera que les futurs retraités mais ce montant se situe à peine au-dessus du seuil de pauvreté !

Pour la CGT aucune retraite ne devrait être inférieure au SMIC pour une carrière complète !

Pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, nous appelons à une journée de mobilisation intersyndicale le mardi 31 janvier dans tout le pays.

Une journée historique pour lancer la lutte contre la réforme des retraites

symbole retraite Une journée historique pour lancer la lutte contre la réforme des retraites

Elle entre dans un processus de construction d’une mobilisation encore plus forte pour faire reculer le gouvernement.

De très nombreuses intersyndicales, locales et professionnelles, ont lieu ce jour partout pour construire, sans attendre, de nouvelles initiatives à partir du 23 janvier :

  • meetings,
  • débats publics,
  • rassemblements,
  • retraites au flambeau
  • et bien d’autres.

Des assemblées générales de salarié.es, dans différents secteurs professionnels, mettent en débat, dès maintenant, la poursuite de la grève, y compris reconductible, non seulement pour les retraites mais, aussi, pour les salaires et les conditions de travail.

La CGT porte, aussi, ses propositions d’amélioration de notre système de retraite solidaire avec un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans à taux plein et, avant 60 ans, pour les métiers pénibles.

Ces propositions sont aisément finançables et passent par l’augmentation des recettes de la protection sociale. Une vraie politique de l’emploi, le passage au 32h, l’augmentation des salaires, le maintien des salarié.es dans l’emploi jusqu’à 60 ans, la résorption des inégalités femmes hommes rapporteraient les milliards d’euros nécessaires à une retraite de progrès social.

Malgré la forte mobilisation du monde du travail du 19 janvier, le gouvernement continue à « expliquer et justifier » sa réforme. La CGT invite, donc, ses organisations professionnelles, territoriales et ses syndicats à poursuivre l’élargissement de la mobilisation dans les entreprises, les services et les lieux de vie pour mettre en débat ses propositions avec les salarié.es, les privé.es d’emploi, les jeunes et les retraité.es.

La CGT invite l’ensemble des travailleuses et travailleurs à signer massivement la pétition intersyndicale contre la réforme des retraites sur change.org.

La CGT appelle les salarié.es à participer, à partir du 23 janvier, à toutes les initiatives locales proposées par nos organisations et à faire du 31 janvier une forte journée de grèves et de mobilisations, pour exiger du gouvernement d’abandonner sa réforme des retraites mais, aussi, pour exiger une réforme des retraites porteuse de progrès social.

Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites.

pétition intersyndicale : Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !

bandeau intersyndical

Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l'indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental n'a rien d'une nécessité économique, c'est le choix de l'injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

D’autres solutions sont possibles ! Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme : « je signe la pétition »

Réforme des retraites : Macron et le gouvernement nous attaquent toutes et tous

image retraite

Grâce aux mobilisations de décembre 2019 et janvier 2020, E. Macron n’a pas pu aller au bout de sa réforme des retraites visant à la mise en place d’un système à point. Il n’abandonne pas et revient avec une réforme paramétrique mais dont la finalité reste identique pour les travailleur·ses : travailler plus pour gagner moins…

Comme en 2019, Il n’y a pas d’urgence à réformer. Le gouvernement ne peut toujours pas défendre une réforme en expliquant qu’elle viendrait sauver un système en déficit car comme en 2019, il n’y a pas de problématique de financement à court et moyen terme selon toutes les projections existantes du Conseil d’orientation des retraites (COR). Le système de retraite n’est pas déficitaire et a même montré toute sa solidité à travers la crise du Covid-19, durant laquelle il n’y a eu aucune baisse de pension. Il n’y a donc aucune urgence à réformer – sauf pour améliorer les droits des actuel·les et futur·es retraité·es sur la base des propositions CGT.

Comme en 2019, l’objectif de cette réforme est simple : travailler toujours plus pour un niveau de pension en constante baisse. En 2019, le projet de système de retraite à points allait amener progressivement chaque salarié·e à reculer son départ à la retraite à 64, 65, 66 ans… la réforme actuelle, qui rentrerait en vigueur dès l’été 2023 selon E. Macron, imposerait de la même manière un report progressif de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 65 ans (génération 1969).

REPOUSSER L’ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE : • c’est allonger la période de précarité comprise actuellement entre 58 et 62 ans durant laquelle 20 % des travailleur·ses sont exclu·es de l’emploi (chômage de longue durée, invalidité…) ; • c’est augmenter le nombre de personnes au chômage, malades, invalides… et déplacer les besoins en financement de la retraite vers ces autres risques (pour un euro en moins lié à la réforme, cela fait 50 centimes en plus sur les autres risques) ; • c’est diminuer les chances d’arriver à la retraite en bonne santé ; • c’est, pour un grand nombre de travailleur·ses, la perspective de travailler plus longtemps dans de mauvaises conditions, avec un impact sur leur santé en tant que salarié·es et futur·es retraité·es ; • c’est la remise en question du principe que la retraite est un deuxième temps de la vie. Les travailleur·ses ont participé à la production, àla richesse du pays et ont droit à cette nouvelle période de leur vie. Ce n’est pas parce qu’elles et ils ne produisent plus qu’elles et ils ne sont plus utiles. Elles et ils participent à des associations, consomment… servent donc la société. • c’est l’assurance d’avoir une retraite plus courte ! Comme en 2019 avec le système à points, le recul progressif de l’âge départ à la retraite aurait pour conséquence une baisse des pensions en poussant de plus en plus de salarié·es à partir sans avoir une carrière complète (quarante trois ans de cotisation) ni une pension à taux plein.

Cette réforme, comme la précédente, ouvre la retraite aux systèmes par capitalisation reconnus inégalitaires, coûteux et à risques.

Comme en 2019 avec le système à point, cette réforme est une remise en cause des départs anticipés dans le cadre de la pénibilité en particulier.

Pour le gouvernement, peu importe la pénibilité du métier, l’usure professionnelle et leurs conséquences sur l’espérance de vie des travailleur·ses, il faut à tout prix que tout le monde parte le plus tard possible à la retraite. C’est une des principales raisons de l’acharnement de ce gouvernement comme du précédent à faire disparaître les régimes spéciaux dont le système de retraite vient compenser la pénibilité des métiers par des départs anticipés.

Pour le gouvernement, la réponse à la pénibilité reste le compte de prévention professionnelle (C2P) qui, comme son nom l’indique, n’est pas dédié à la retraite. Il s’agit d’un compte qui individualise les droits des salarié·es avec comme premier objectif le reclassement professionnel et non des départs anticipés. Très peu de salarié·es en bénéficient car les critères de pénibilité pour ouvrir un compte sont excessivement réduits. Par exemple, la manutention de charges, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques ne sont pas considérés comme des critères de pénibilités qui permettent d’ouvrir un compte !

Comme en 2019, il y a danger pour les éléments de solidarité, c’est-à-dire les périodes d’aléas de la vie ou d’inactivités subies (maladie, maternité, invalidité, chômage) qui sont prises en compte dans le système de retraite actuel. Sous couvert de créer de nouveaux droits qui ne sont pas, à ce jour, définis par le gouvernement, la réforme remettrait en question par exemple la majoration de durée d’assurance (MDA) qui permet d’acquérir huit trimestres par enfant, ce qui a un impact considérable pour la carrière – en particulier pour les femmes.

POUR LA CGT IL FAUT SANS PLUS ATTENDRE :

  • abandonner cette réforme ;
  • un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein ;
  • des départs anticipés à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salarié·es exposé·es à des facteurs de pénibilité ;
  • assurer un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète ;
  • élever le minimum de pension au niveau du Smic pour une carrière complète ;
  • indexer les pensions sur l’évolution des salaires et sur celle des prix ;
  • prendre en compte les années d’études au travers d’une validation des périodes de première recherche d’emploi dès l’inscription à Pôle emploi ;
  • une politique volontariste d’égalité salariale femmes-hommes, améliorant la retraite des femmes et abondant les ressources des régimes.

STOP aux violences faites aux femmes !

affiche 25 novembre

25 novembre - journée internationale contre les violences faites aux femmes

En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles abîment et parfois brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. Face à cette réalité, une prise de conscience collective a eu lieu. Mais elle n’est pas suffisante. Alors qu’il est maintenant devenu évident que le président de la République et ses gouvernements sont en décalage avec les attentes de la société sur ces questions et ne mènent pas de politiques publiques adaptées à l’enjeu, nous appelons la société toute entière à se mobiliser, dans chaque ville, chaque école, chaque université, chaque établissement de santé, chaque entreprise, chaque parti politique, et sur les réseaux sociaux.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Nous serons dans la rue le 25 novembre pour dénoncer des réalités insupportables, que tous.tes doivent connaître.

Quand 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, quand un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, quand 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences, quand 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe, quand 69 % des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail, quand les femmes grosses ont 4 fois plus de risques d’être discriminées au travail, quand 6,7 millions de français·es ont subi l’inceste, quand des patient·e·s sont violé·e·s dans des cabinets gynécologiques ou des maternités, nous n’avons pas le choix ! Et nous appelons toute la société à nous rejoindre.

Nous manifesterons pour porter la voix de celles qui ne peuvent plus parler, la voix des de 700 femmes assassinées sous la présidence d’Emmanuel Macron, et de toutes celles qui l’ont été sous les gouvernements précédents.

Nous manifesterons aussi pour crier notre colère face au fonctionnement défaillant des institutions, notamment de la justice et de la police.

Alors que les discours publics incitent les victimes à parler et dénoncer les violences sexuelles subies, des personnages politiques de premier rang prennent la parole pour défendre haut et fort les agresseurs, y compris lorsqu’ils ont été condamnés, envoyant un signal d’impunité à toute la société. Aujourd’hui des hommes puissants, connus, accusés de viol, instrumentalisent la justice pour attaquer leurs victimes à travers des procès bâillon avec pour seul but de faire peur et de réduire les victimes au silence.

Lorsque les victimes portent plainte ou saisissent la justice pour faire valoir leurs droits, les institutions rejettent massivement leur parole. Aux violences dénoncées s’ajoute la violence institutionnelle. Absence d’enquêtes, blâme des victimes, discrédit de la parole des enfants, déqualification des viols, classements sans suite, peines dérisoires. Partout en France, tous les jours, des milliers de victimes de ces violences masculines entendent leur parole niée ou décrédibilisée, se voient humiliées et attaquées.

Lorsque nous, mouvements féministes, portons dans le débat public des violences que les institutions refusent de traiter, le Président de la République parle de tribunal médiatique et d’inquisition, et appelle à « laisser la justice faire son travail ».

Stop, ça suffit, nous ne voulons plus que nos vies soient classées « sans suite ».

Nous vous invitons également à vous inscrire au Webinaire organisé par le collectif confédéral Femmes-Mixité qui se déroulera le vendredi 25 novembre de 14h00 à 16h00 : https://www.egalite-professionnelle.cgt.fr/webinaire-25-novembre-metoo-5-ans-apres-ou-en-est-on-sur-les-violences-sexistes-et-sexuelles-au-travail/

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