Comité Régional CGT des Pays de la Loire

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Réforme des retraites : Macron et le gouvernement nous attaquent toutes et tous

image retraite

Grâce aux mobilisations de décembre 2019 et janvier 2020, E. Macron n’a pas pu aller au bout de sa réforme des retraites visant à la mise en place d’un système à point. Il n’abandonne pas et revient avec une réforme paramétrique mais dont la finalité reste identique pour les travailleur·ses : travailler plus pour gagner moins…

Comme en 2019, Il n’y a pas d’urgence à réformer. Le gouvernement ne peut toujours pas défendre une réforme en expliquant qu’elle viendrait sauver un système en déficit car comme en 2019, il n’y a pas de problématique de financement à court et moyen terme selon toutes les projections existantes du Conseil d’orientation des retraites (COR). Le système de retraite n’est pas déficitaire et a même montré toute sa solidité à travers la crise du Covid-19, durant laquelle il n’y a eu aucune baisse de pension. Il n’y a donc aucune urgence à réformer – sauf pour améliorer les droits des actuel·les et futur·es retraité·es sur la base des propositions CGT.

Comme en 2019, l’objectif de cette réforme est simple : travailler toujours plus pour un niveau de pension en constante baisse. En 2019, le projet de système de retraite à points allait amener progressivement chaque salarié·e à reculer son départ à la retraite à 64, 65, 66 ans… la réforme actuelle, qui rentrerait en vigueur dès l’été 2023 selon E. Macron, imposerait de la même manière un report progressif de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 65 ans (génération 1969).

REPOUSSER L’ÂGE DE DÉPART À LA RETRAITE : • c’est allonger la période de précarité comprise actuellement entre 58 et 62 ans durant laquelle 20 % des travailleur·ses sont exclu·es de l’emploi (chômage de longue durée, invalidité…) ; • c’est augmenter le nombre de personnes au chômage, malades, invalides… et déplacer les besoins en financement de la retraite vers ces autres risques (pour un euro en moins lié à la réforme, cela fait 50 centimes en plus sur les autres risques) ; • c’est diminuer les chances d’arriver à la retraite en bonne santé ; • c’est, pour un grand nombre de travailleur·ses, la perspective de travailler plus longtemps dans de mauvaises conditions, avec un impact sur leur santé en tant que salarié·es et futur·es retraité·es ; • c’est la remise en question du principe que la retraite est un deuxième temps de la vie. Les travailleur·ses ont participé à la production, àla richesse du pays et ont droit à cette nouvelle période de leur vie. Ce n’est pas parce qu’elles et ils ne produisent plus qu’elles et ils ne sont plus utiles. Elles et ils participent à des associations, consomment… servent donc la société. • c’est l’assurance d’avoir une retraite plus courte ! Comme en 2019 avec le système à points, le recul progressif de l’âge départ à la retraite aurait pour conséquence une baisse des pensions en poussant de plus en plus de salarié·es à partir sans avoir une carrière complète (quarante trois ans de cotisation) ni une pension à taux plein.

Cette réforme, comme la précédente, ouvre la retraite aux systèmes par capitalisation reconnus inégalitaires, coûteux et à risques.

Comme en 2019 avec le système à point, cette réforme est une remise en cause des départs anticipés dans le cadre de la pénibilité en particulier.

Pour le gouvernement, peu importe la pénibilité du métier, l’usure professionnelle et leurs conséquences sur l’espérance de vie des travailleur·ses, il faut à tout prix que tout le monde parte le plus tard possible à la retraite. C’est une des principales raisons de l’acharnement de ce gouvernement comme du précédent à faire disparaître les régimes spéciaux dont le système de retraite vient compenser la pénibilité des métiers par des départs anticipés.

Pour le gouvernement, la réponse à la pénibilité reste le compte de prévention professionnelle (C2P) qui, comme son nom l’indique, n’est pas dédié à la retraite. Il s’agit d’un compte qui individualise les droits des salarié·es avec comme premier objectif le reclassement professionnel et non des départs anticipés. Très peu de salarié·es en bénéficient car les critères de pénibilité pour ouvrir un compte sont excessivement réduits. Par exemple, la manutention de charges, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques ne sont pas considérés comme des critères de pénibilités qui permettent d’ouvrir un compte !

Comme en 2019, il y a danger pour les éléments de solidarité, c’est-à-dire les périodes d’aléas de la vie ou d’inactivités subies (maladie, maternité, invalidité, chômage) qui sont prises en compte dans le système de retraite actuel. Sous couvert de créer de nouveaux droits qui ne sont pas, à ce jour, définis par le gouvernement, la réforme remettrait en question par exemple la majoration de durée d’assurance (MDA) qui permet d’acquérir huit trimestres par enfant, ce qui a un impact considérable pour la carrière – en particulier pour les femmes.

POUR LA CGT IL FAUT SANS PLUS ATTENDRE :

  • abandonner cette réforme ;
  • un départ à la retraite dès 60 ans à taux plein ;
  • des départs anticipés à 55 ans ou un trimestre de départ anticipé par années d’exposition pour les salarié·es exposé·es à des facteurs de pénibilité ;
  • assurer un niveau de pension (taux de remplacement) d’au moins 75 % du revenu d’activité pour une carrière complète ;
  • élever le minimum de pension au niveau du Smic pour une carrière complète ;
  • indexer les pensions sur l’évolution des salaires et sur celle des prix ;
  • prendre en compte les années d’études au travers d’une validation des périodes de première recherche d’emploi dès l’inscription à Pôle emploi ;
  • une politique volontariste d’égalité salariale femmes-hommes, améliorant la retraite des femmes et abondant les ressources des régimes.

STOP aux violences faites aux femmes !

affiche 25 novembre

25 novembre - journée internationale contre les violences faites aux femmes

En 2022, les violences sexistes et sexuelles restent massives. Elles abîment et parfois brisent la vie de millions de femmes, de personnes LGBTQIA+, d’enfants, de familles. Face à cette réalité, une prise de conscience collective a eu lieu. Mais elle n’est pas suffisante. Alors qu’il est maintenant devenu évident que le président de la République et ses gouvernements sont en décalage avec les attentes de la société sur ces questions et ne mènent pas de politiques publiques adaptées à l’enjeu, nous appelons la société toute entière à se mobiliser, dans chaque ville, chaque école, chaque université, chaque établissement de santé, chaque entreprise, chaque parti politique, et sur les réseaux sociaux.

Les violences sexistes et sexuelles surviennent partout, et tout le temps. Elles trouvent racine dans le patriarcat et se situent aussi, souvent, au croisement d’autres discriminations. Nous serons dans la rue le 25 novembre pour dénoncer des réalités insupportables, que tous.tes doivent connaître.

Quand 225 000 femmes sont victimes de la violence de leur conjoint ou ex-conjoint chaque année, quand un tiers des femmes sont victimes de harcèlement sexuel au travail, quand 80 % des femmes handicapées sont victimes de violences, quand 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe, quand 69 % des femmes racisées sont victimes de propos discriminants au travail, quand les femmes grosses ont 4 fois plus de risques d’être discriminées au travail, quand 6,7 millions de français·es ont subi l’inceste, quand des patient·e·s sont violé·e·s dans des cabinets gynécologiques ou des maternités, nous n’avons pas le choix ! Et nous appelons toute la société à nous rejoindre.

Nous manifesterons pour porter la voix de celles qui ne peuvent plus parler, la voix des de 700 femmes assassinées sous la présidence d’Emmanuel Macron, et de toutes celles qui l’ont été sous les gouvernements précédents.

Nous manifesterons aussi pour crier notre colère face au fonctionnement défaillant des institutions, notamment de la justice et de la police.

Alors que les discours publics incitent les victimes à parler et dénoncer les violences sexuelles subies, des personnages politiques de premier rang prennent la parole pour défendre haut et fort les agresseurs, y compris lorsqu’ils ont été condamnés, envoyant un signal d’impunité à toute la société. Aujourd’hui des hommes puissants, connus, accusés de viol, instrumentalisent la justice pour attaquer leurs victimes à travers des procès bâillon avec pour seul but de faire peur et de réduire les victimes au silence.

Lorsque les victimes portent plainte ou saisissent la justice pour faire valoir leurs droits, les institutions rejettent massivement leur parole. Aux violences dénoncées s’ajoute la violence institutionnelle. Absence d’enquêtes, blâme des victimes, discrédit de la parole des enfants, déqualification des viols, classements sans suite, peines dérisoires. Partout en France, tous les jours, des milliers de victimes de ces violences masculines entendent leur parole niée ou décrédibilisée, se voient humiliées et attaquées.

Lorsque nous, mouvements féministes, portons dans le débat public des violences que les institutions refusent de traiter, le Président de la République parle de tribunal médiatique et d’inquisition, et appelle à « laisser la justice faire son travail ».

Stop, ça suffit, nous ne voulons plus que nos vies soient classées « sans suite ».

Nous vous invitons également à vous inscrire au Webinaire organisé par le collectif confédéral Femmes-Mixité qui se déroulera le vendredi 25 novembre de 14h00 à 16h00 : https://www.egalite-professionnelle.cgt.fr/webinaire-25-novembre-metoo-5-ans-apres-ou-en-est-on-sur-les-violences-sexistes-et-sexuelles-au-travail/

Mobilisations les 27 octobre et 10 novembre prochains pour les salaires et les pensions

logo mégaphone

Les salarié.e.s de très nombreux secteurs professionnels se mobilisent depuis des mois dans leurs entreprises ou leurs services pour revendiquer et gagner de légitimes augmentations de salaire, de meilleures conditions de travail, des emplois de qualité :

dans les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et nucléaire, les organismes sociaux, les banque-assurances, les services informatiques, la maintenance industrielle, l’éducation, la santé, le commerce, la métallurgie…

La mobilisation gagne des secteurs de plus en plus nombreux dans le privé comme dans le public. Elles et ils obtiennent par leurs actions avec leurs organisations syndicales l’ouverture de nouvelles négociations et des avancées salariales significatives. C’est aujourd’hui qu’il faut se mobiliser dans tous les secteurs professionnels, public comme privé.

Les 27 octobre et 10 novembre prochains partout en France, mobilisons-nous dans les entreprises et les services !

Résister se conjugue toujours au présent : commémoration des 50 otages 2022

affiche 50 otages

dimanche 23 octobre 2022 Après le succès du 80e anniversaire : 6 000 personnes dans la carrière en 2021, un nouveau rendez-vous est programmé pour le 23 octobre prochain. A l’issue de la cérémonie officielle à 14h, et après l’allocution du secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, l’évocation artistique est confiée cette année au Théâtre d’ici ou d’ ailleurs.

De larges extraits de la pièce Les 50, saluée par la presse et applaudie par le public, seront donnés dans un format exceptionnel puisque fidèle à la tradition le Théâtre partagera la scène avec le Théâtre Balivernes de Château-Thébaud et le Théâtre du Marais de Haute-Goulaine et les CM1/CM2 de l’école de Lusanger.

Le 80e anniversaire n’a pas mis un point final aux commémorations. Celle de Châteaubriant est la plus importante de toutes les manifestations mémorielles.

Nous ne nous rassemblons pas chaque année autour des valeurs de la Résistance par nostalgie. Mais parce que « résister se conjugue toujours au présent » (Lucie Aubrac). Nous devons être nombreux face aux obscurantismes et à l’extrême droite qui gagnent du terrain, face aux crises sociales, démocratiques, aux désastres climatiques, alors que les guerres font rage en Ukraine et ailleurs. Les résistants ont construit avec le programme du CNR (le vrai) un projet de société qui a fondé le modèle social français aujourd’hui remis en cause.

Défendre ces conquis sociaux est impératif comme l’est le combat à poursuivre pour une société juste et émancipatrice. Rassemblons de nombreux jeunes pour un horizon de paix et de fraternité!

voir le discours de Philippe Martinez:

Energie : la sentence est douloureuse

énergie tract

APPEL DU 29 SEPTEMBRE Ensemble, pour gagner des augmentations de salaires !

appel 29 septembre

Jeudi 29 septembre, appel national interprofessionnel, avec la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, pour l’augmentation des salaires, pensions et minimas sociaux comme mot d’ordre principal, sans pour autant évacuer nos autres revendications sur les 32 h/semaine, la retraite à 60 ans….

Cet été, sous couvert de « mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, le gouvernement a fait adopter deux lois qui non seulement ne répondent en rien aux besoins qu’expriment la majorité des salariés mais dénaturent notre système de protection sociale et le droit du travail.

Sans surprise, la macronie a étendu sa majorité à droite et pire elle s’associe à l’extrême droite contre des hausses de salaires.

Depuis plusieurs mois la CGT alerte sur la faiblesse des salaires, des pensions et des minima sociaux et de nombreux salariés se sont mobilisés pour gagner des augmentations de salaires, pour une vraie reconnaissance de leurs qualifications et de leur travail.

En choisissant délibérément de parler de pouvoir d’achat sans parler de salaires, le gouvernement choisit de pénaliser une énième fois les salariés les plus précaires et l’ensemble du monde du travail à travers le tassement des grilles vers le bas et l’affaiblissement du financement de notre système solidaire de sécurité sociale (75 milliards d’exonérations de cotisations sont offerts aux entreprises en 2022 !).

A travers ces choix ultralibéraux il participe activement à la dévalorisation des qualifications et pousse les salariés à faire d’autres choix de vie, de métiers.

Dans le même temps, les profits s’envolent, les richesses et les aides publiques sont captés par les plus riches. Ainsi, 70 milliards ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2021, un nouveau record !

Alors oui, fin de l’abondance pour le patronat et tous ceux qui ont profité de la crise et qui continuent la course infernale aux profits.

Les travailleurs et travailleuses ne peuvent plus se contenter de miettes issues de leur production.

Ils et elles aspirent légitimement à maitriser leur travail et le fruit de celui-ci. Or les politiques menées creusent toujours plus les inégalités.

C’est indécent pour le monde du travail seul producteur des richesses, ça ne peut plus durer ! Par exemple, les cadeaux fiscaux aux entreprises depuis le premier quinquennat représentent 21 milliards d’euros par an soit 3 fois le montant nécessaire pour éradiquer la grande pauvreté (7 milliards).

Les incendies de l’été, l’inaction du gouvernement sur le climat, mais aussi les conditions de la rentrée dans les crèches, les écoles, les transports… montrent l’agonie des services publics mais aussi leur nécessité. Il suffit de constater la mise à mort de l’hôpital public c’est pour ces raisons que la CGT se mobilisera le 22 septembre.

Alors que l’inflation et les prix des produits de première nécessité explosent, que les salaires baissent, que 12 millions de français sont déjà en précarité énergétique, le Gouvernement demande de nouveaux sacrifices aux travailleurs. Il menace d’une nouvelle réforme régressive de l’assurance chômage alors qu’un chômeur sur deux n’est déjà pas indemnisé, ainsi que de nouveaux reculs sur les retraites. Ces choix ne permettent pas la revalorisation des métiers, il faut s’attaquer aux vraies causes que sont les mauvaises conditions de travail, la pénibilité et les bas salaires !

L’appel interprofessionnel du 29 septembre est une étape indispensable pour amplifier les luttes existantes et permettre à tous les travailleurs, privés d’emplois et retraités de se mobiliser ensemble pour l’augmentation des salaires, des pensions, l’augmentation du SMIC à 2000€, l’égalité femmes hommes et la reconnaissance des qualifications…

Dans le prolongement du 29, la CGT travaille à un appel plus large de l’ensemble des organisations syndicales et au-delà parce que c’est une nécessité, c’est une urgence pour inverser le rapport de force en faveur du monde du travail et stopper ces politiques qui favorisent une minorité au détriment de la majorité.

Notre priorité reste la construction des luttes et des grèves avec l’ensemble des salariés sur leurs lieux de travail pour gagner !

Législatives 2022 : un revers pour la macronie !

Le verdict du deuxième tour des législatives est tombé, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’auront pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale. C’est une première depuis l’inversion du calendrier présidentielles/législatives et du passage au quinquennat. Ce désaveu est la traduction cinglante du rejet des politiques antisociales qui ont été menées pendant 5 ans.

logo CGT

La France sort d’élections majeures avec les présidentielles et les législatives. Avant chaque échéance la CGT s’est exprimée. Elle a pu réaffirmer un certain nombre de principes et de valeurs dont la lutte contre les idées d’extrême droite et l’imposture sociale qu’elles représentent.

L’histoire retiendra que face au Rassemblement National, la majorité présidentielle, dont la première ministre, n’a pas appelé au front républicain ni à ne donner aucune voix à l’extrême droite.

Cette attitude extrêmement grave a permis l’élection de nombreux.ses député.e.s du RN. La majorité présidentielle aura même décidé pendant la campagne électorale de qui était républicain ou non et ne s’est pas appliqué à elle-même ces principes. Elle aura même entretenue une pseudo confusion sur une gauche qui serait « extrême » et l’extrême droite !

Emmanuel Macron et la LREM jouent avec notre République depuis plus de 5 ans. Leur programme et leurs idées sont minoritaires et les souffrances sociales sont le lot quotidien des citoyens.nes de notre pays.

Les lois antisociales, l’attitude aux ordres des parlementaires de la majorité présidentielle et le peu d’écoute de Macron et de ce gouvernement auront contribué à un taux d’abstention très important notamment chez les jeunes et dans les quartiers populaires.

Toutefois une gauche réunie a permis l’émergence d’un bloc important de député.e.s progressistes à l’Assemblée Nationale.

Plus que jamais le monde du travail doit mettre à l’ordre du jour le progrès social. Plus que jamais la question des salaires doit trouver des réponses concrètes qui ne peuvent se traduire par des « chèques ». L’augmentation générale des salaires est une priorité avec un Smic à 2 000€ et le dégel du point d’indice. Les pensions et les minimas sociaux doivent être revalorisés en conséquence. C’est une question d’efficacité sociale et économique.

Plus que jamais la retraite à 60 ans est un marqueur d’une société juste et solidaire et doit être entendu par le gouvernement. Plus que jamais le monde du travail devra faire entendre sa voix et se mobiliser dans les entreprises et les administrations comme c'est déjà le cas dans nombre d’endroits. Les convergences des luttes et des revendications doivent se traduire dans l’action collective. La CGT œuvrera à l’unité la plus large possible.

La CGT continuera à porter ses propositions en matière sociale, économique et environnementale. Le vivre ensemble ne se décrète pas, il se construit !

déclaration de la CGT

logo extrême droite

Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite ! Le progrès social comme seul objectif

Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.es d’emploi, des retraité.es, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.

Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.

La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée.

Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.

Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite.

Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture. Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.

Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.es d’augmenter les salaires comme les pensions, ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans, serait lourd de conséquence.

Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.

La CGT réaffirme que ces partis et leurs programmes vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail. Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités. Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population. L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats. Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays.

L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui une fois arrivée au pouvoir le confisque.

A l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses.

La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.es. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite. Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.

Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts. D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.es et des organisations syndicales à faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale

. Montreuil, le 12 avril 2022

pétition Salaire, carburant, ISF

pétition

Sur la même période, en France, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 % depuis le début de la pandémie et 4 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en situation de vulnérabilité, les 1% les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 2,8% en moyenne, quand les 5% des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5% de leur pouvoir d’achat.

On peut assez facilement constater que l’allègement de la fiscalité des plus riches dès le début du quinquennat n’a certainement pas bénéficié ni aux intérêts du pays ni à ses citoyens et a renforcé le creusement des inégalités.

Il est temps de viser non seulement la justice sociale mais aussi l’efficacité économique. L’allègement de la fiscalité indirecte telle la TVA peut être financé par l’augmentation de l’impôt sur les revenus du capital et sur la fortune.

Sans attendre après des promesses électorales car c’est aujourd’hui que des millions de français vivent dans l’incertitude de leur avenir, nous demandons :

  • Le SMIC à 2 000 € brut et la revalorisation de tous les salaires dans le public et le privé ainsi que des pensions
  • L'augmentation automatique de l'ensemble des salaires minima de branches dès lors que le Smic est revalorisé
  • La baisse de la TVA à 5,5% sur les carburants, produits de première nécessité pour des millions de travailleurs.
  • Le retour de l’impôt sur la fortune, son amélioration dans sa fonction de solidarité et de progressivité.

Signez la pétition ici

Le muguet 2022 : le brin de la discorde

image muguet

Communiqué intersyndical

La demande de la Maison des Maraichers de Loire, pour les producteurs de muguet, de dérogation à la durée maximale hebdomadaire de travail qu’ils souhaitaient porter à 60 heures a été rejetée par les organisations syndicales de salariés (FNAF-CGT, FGTA/FO, CFTC-AGRI, SNCEA /CFE-CGC, CFDT).

Si les arguments avancés pour justifier ce refus (délai de réponse trop court, perspective d’aggravation des conditions de travail dans un secteur où elles sont déjà particulièrement pénibles et où la législation permet souplesse et flexibilité, arguments ne concernant qu’une partie des activités mais demande portant sur l’ensemble du personnel) sont certes fondés cela n’est sans doute que « le brin de muguet qui cache le bouquet » car en réalité le malaise est bien plus profond et la situation bien plus critique.

Voici plus de 10 mois que les employeurs, arguant de la signature 15 septembre 2020 d’une convention collective nationale de la production agricole, ont unilatéralement dénoncé, le 23 octobre de cette même année, la convention collective des entreprises Maraichères de Loire Atlantique datant du 25 juin 2003 alors que cette dernière ne devait nullement être contestée (cf. préambule de la CCN) et que ses dispositions les plus favorables devaient continuer à s’appliquer.

Cette dénonciation brutale remet ainsi en cause de façon inique des avantages conventionnels importants obtenus paritairement comme par exemple, entre autres reculs :

- Suppression de la prime de fin d’année (équivalente à un 13e mois) - Abandon de la prime d’ancienneté (pouvant représenter jusqu’à 5% du salaire) - Annulation des majorations (40% à 50%) des heures travaillées dimanche, jours fériés et nuit Tout ceci bien entendu sans aucune compensation et sans que, comme les accords et la loi l’exigent en cas de dénonciation, soient mis en place de nouvelles négociations paritaires pour parvenir, dans un délai d’un an, à un nouveau texte agrée par l’ensemble des parties.

Les organisations syndicales de salariés considèrent cette démarche comme volontairement agressive.

Elle conduit à une intensification inéluctable des tensions dans monde agricole avec pour but sous-jacent pour les employeurs d’obtenir des salariés de plus en plus corvéables, de moins en moins correctement rémunérés et sans aucune garantie de pérennité d’emploi.

A bien y regarder cela conduit à fortement dégrader l’attractivité de l’agriculture française dans son ensemble qui pourtant peine déjà à trouver des salariés et à les garder.

On voudrait programmer l’obsolescence de nos métiers qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Ce n’est pas la vision des organisations syndicales et ce refus de dérogation à la durée maximale hebdomadaire de travail en vue de la commémoration du 1er Mai, fête des travailleurs, est symbolique et n’est que le début du combat que les salariés agricoles entendent mener pour leur avenir et pour celui de leurs entreprises afin de pouvoir continuer dignement à nourrir leurs concitoyens.

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