Comité Régional CGT des Pays de la Loire

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session du CESER du 23 mars 2022

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La session du 21 mars s’est déroulée dans le contexte du mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Elle a démarré avec 30 minutes de retard, du fait des blocages de circulation automobile, réalisés par les salariés en lutte.

Les mandatés et mandatées de la CGT ont décidé de ne pas siéger lors de cette session, étant en action dans la rue et les entreprises

Notre camarade Yvic Kergroac’h a cependant participé en tant que président de commission et co-animateur du groupe de travail sur l’évolution de l’organisation du CESER.

Cette session était précédée la semaine précédente d’un débat sur les fonds européens

La session n’a pas donné lieu à l’examen d’une modification du budget. Les dossiers évoqués étaient donc les suivants :

- l’évolution du CESER - la contribution sur la stratégie sportive régionale - l’avis sur le plan d’action eau potable - l’avis sur le soutien à la filière salicole - l’avis sur les documents en matière de mobilité

L'essentiel de la section dans l'express 010 du groupe CGT au CESER !

communiqué suite incendie logement maire de st brévin

logo ud44

Le 23 mars 2023

Les organisations syndicales et associations : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires réunies dans le Collectif de Lutte pour les droits et les libertés Ensemble contre les idées et les actes des Extrêmes Droites (CLECED) tiennent par ce communiqué à apporter leur soutien total à Yannick Morez, maire de St Brévin, victime d’un acte de violence d’une gravité extrême. Ce jet de cocktail molotov fait suite à des menaces à son encontre, celle de sa famille suite à son engagement d’élu pour l’implantation d’un centre d’accueil de demandeur·euses d’asile sur la commune dont il est l’édile. Outre le maire, d’autres élu·es et personnes brévinois·es ont été menacé·es à Saint Brévin. Un tract distribué en début d’année par des personnes s’opposant au CADA fait l’objet de plaintes pour provocation à la discrimination raciale.

Cet acte fait suite à la pression de groupes qui se situent à l’extrême droite, notamment le samedi 25 février devant la mairie de St Brévin, appelant pour certains à prendre les armes contre les étrangers et leurs soutiens. Il s’agit d’un avertissement pour toutes celles et ceux qui soutiennent les personnes exilées. Les organisations syndicales et associations : Attac, Confédération Générale du Travail, Fédération des Amicales Laïques-Ligue de l’enseignement, Fédération Syndicale Unitaire, France Palestine Solidarité, Ligue des droits de l’Homme, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples, Syndicat des Avocats de France, Union syndicale Solidaires réunies dans le Collectif CLECED soutiennent la ville de St Brévin dans sa décision d’implanter un CADA et entendent continuer à se mobiliser auprès de Yannick Morez et de ses adjoint·es pour que la démocratie locale perdure et ne soit en aucun cas menacée.

Face à cet acte de violence d’une gravité extrême, notre Collectif exprime le souhait que l’enquête actuellement en cours permette d’identifier les responsables et qu’une réponse pénale adaptée soit apportée.

Pour le collectif

L’UD CGT 44

Réforme des retraites : quelques milliards d’économies pour un cout social immense

affiche retraite

Le gouvernement n’a pas cessé de répéter depuis des mois que le système des retraites serait à l’agonie du fait d’un déficit immense et que la réforme qu’il tente d’imposer serait le seul moyen de le sauver. De manière malhonnête, le gouvernement a cherché à creuser artificiellement le déficit affiché et continue de refuser d’augmenter les recettes du système malgré des pistes sérieuses et nombreuses comme nous le démontrons ici. Il est désormais clair que le discours alarmiste du gouvernement a été battu en brèche et n’a pas pris auprès de la majorité des citoyen·nes.

Après avoir tout basé sur l’argument de la nécessité financière, force est de constater que malgré toute la violence sociale de cette réforme, le gouvernement ne résout même pas l’équation budgétaire qu’il s’est lui-même imposée.

1. De maigres concessions accordées à la droite La réforme prévue par le gouvernement est d’une telle brutalité que les parlementaires « Les Républicains » ont conditionné leur vote à des mesures pour « adoucir » la réforme. Le gouvernement n’ayant pas de majorité sans eux et voulant si possible éviter un énième 49.3, il a été forcé d’intégrer quelques mesures demandées par « Les Républicains ».

Malgré tout le bruit médiatique autour de ces concessions, il faut souligner tout de suite qu’il ne s’agit que d’un pansement sur une jambe de bois qui ne touche pas au coeur du texte et ne le rend en rien le texte acceptable ou moins rétrograde.

Initialement, les économies brutes prévues étaient estimées à 17,7 milliards d’euros à horizon 2030 selon Bruno Le Maire. Le projet initial prévoyait également donc une marge de 4,2 milliards d’euros (par rapport aux 13,5 milliards de déficits projetés en 2030) pour financer les dispositions spécifiques sur la pénibilité, les carrières longues ainsi que la revalorisation de quelques pensions.

Les concessions accordées aux sénateur-rice-s « Républicains » se chiffrent à 600 millions d’euros supplémentaires pour le système des retraites. Le projet de réforme sorti du Sénat prévoit donc toujours 12 milliards de coupes budgétaires. Ce sont donc 12 milliards d’euros d’économies qui porteront sur les retraités en devenir. Il s’agit donc toujours d’une réforme brutale supportée d’ici 2030 par une petite partie de la population (les personnes proches de la retraite) et par la suite par toutes et tous sous forme de recul de l’âge de départ et d’augmentation de la durée de cotisation.

Les sénateurs des « Républicains » ont d’ailleurs rappelé que ce n’était pas eux qui allaient voter le texte de la Macronie mais que c’était la Macronie qui reprenait ce qu’eux défendaient depuis des années : il ne faut donc pas être dupes sur leurs intentions.

2. De nouvelles exonérations offertes au patronat Une des mesures défendues par « Les Républicains » vient très bien rappeler leur logiciel politique. Pour résoudre le problème du chômage des « seniors », les sénateurs ont inscrit dans le texte la création d’un « CDI senior ». L’objet de ce contrat est de prévoir de nouvelles exonérations de cotisations sociales pour les employeurs. En l’occurrence, les employeurs qui embauchent des seniors seraient exonérés de cotisations famille.

Cela coûterait environ 800 millions d’euros pour la branche famille. Rappelons que les exonérations de cotisations sociales se chiffrent déjà à 85 milliards d’euros en 2023 !

Il s’agit donc d’une mesure qui coûterait cher à l’État pour des effets nuls sur l’emploi mais des gains certains pour les entreprises. Reste à voir si cette mesure résistera à la commission mixte paritaire car le gouvernement n’y est pas favorable.

3. Un système toujours en déficit en 2030 ? Le gouvernement se fait prendre à son propre piège. En effet, selon ses hypothèses exagérées pour plomber le déficit, ce dernier devrait être de 13,5 milliards d’euros en 2030.

Or en comptant les nouvelles mesures votées, les économies nettes prévues s’élèvent à moins de 13,5 milliards. A force de vouloir jouer aux alarmistes et afficher un déficit immense, le gouvernement se retrouve dans une situation où sa réforme ne parvient même pas à combler ce pseudo-déficit !

Selon le scénario du gouvernement, le système de retraites serait donc encore en déficit de 600 millions d’euros en 2030 malgré la réforme.

Il est de plus en plus clair que le gouvernement s’arc-boute à faire passer sa réforme à n’importe quel prix, pour sa crédibilité politique mais aussi et surtout par dogmatisme.

Les bienfaits budgétaires de la réforme sont encore plus fragiles lorsque l’on tient compte des coûts cachés.

4. Des coûts cachés, hors du système de retraites Jusqu’ici on ne parlait que de l’impact budgétaire sur le système de retraites en tant que tel mais une réforme des retraites a des effets qui vont bien au-delà. Le gouvernement s’est bien gardé d’en tenir compte dans son étude d’impact alors que des chiffrages ministériels ont déjà été fait dans le passé. Il n’a pas non plus cherché à actualiser ces chiffres malgré l’enjeu financier est majeur.

En effet, repousser l’âge de départ a par exemple un effet sur la santé des travailleur-se-s qui doivent rester en emploi deux années de plus, ce qui augmente donc les dépenses liées aux accidents et maladies professionnelles et aux arrêts de travail, plus nombreux lorsque l’on vieillit. Pour celles et ceux qui ne sont plus en emploi, cela fait deux années supplémentaires à attendre la retraite et vient donc augmenter les dépenses de prestations sociales et de chômage. Il y a là un coût budgétaire important mais aussi et surtout un coût social important.

On fait donc des économies sur les pensions de retraites mais en contrepartie on verse davantage d’autres prestations sociales. On parle techniquement « d’effets de déversement ». On peut estimer ces surcoûts à 3,5 milliards d’euros.

Sachant que l’objectif du gouvernement est une économie sur le système de retraites mais surtout au niveau des finances publiques prises dans leur globalité, il est important d’avoir cette vision élargie.

Le risque, observé après la réforme de 2010, est donc de reporter les déficits sur d’autres organismes ou branches de la Sécu pour ensuite justifier leur réforme comme cela a été le cas avec l’assurance-chômage. Ou risque ici d’avoir des surcoûts importants pour la branche AT/MP alors même que la réforme prévoit un transfert d’une partie de ses recettes vers le système de retraites.

Un autre coût, qui ne concerne pas les finances publiques, est rarement discuté : il s’agit de l’augmentation du coût des complémentaires. De fait, les travailleur-se-s étant en moyenne plus âgé-e-s, les besoins seront plus importants. Ce coût pèsera sur les travailleur-se-s, mais également sur les employeurs, cela explique aussi le soutien timide du patronat à la réforme.

5. Nos fondamentaux : de nouvelles sources de recettes pour renforcer notre système de retraites Il est clair que la réforme prévue par le gouvernement permettrait de faires certaines économies, mais au prix d’une violence sociale rare.

Il existe de multiples méthodes pour combler le déficit, même celui estimé par le gouvernement. Le véritable enjeu n’est pas là. Il réside plutôt dans la nécessité d’agir pour éviter la baisse annoncée des pensions (cette baisse étant le résultat des réformes précédentes, notamment l’indexation des pensions sur les prix plutôt que sur les salaires), et pour garantir un départ à 60 ans.

Pour cela, il faut trouver des sources de financement comme nous le proposons dans la note suivante « Note éco – Retraites : contre l’enfumage gouvernemental, les véritables chiffres sur le financement ».

Finalement, nous voyons que cette réforme, aux motivations budgétaires, est globalement beaucoup moins efficace que ce que laisse croire le gouvernement. L’un des effets majeurs est surtout la substitution de dépenses « positives » que sont les retraites à des dépenses réparatrices, palliatives comme les dépenses d’invalidité, d’assurance chômage, etc… On a donc des dépenses qui ont un effet bien moins positif sur le bien-être de la population.

De plus, puisque cette réforme ne permettrait finalement pas de faire toutes les économies attendues, il y a tout lieu à penser qu’elle serait suivie d’autres attaques contre notre sécurité sociale.

L’enjeu pour le Président de la République n’est plus que de conserver sa crédibilité « réformatrice » auprès de l’opinion mais surtout vis-à-vis de la Commission Européenne et du capital, dont il est le plus zélé serviteur.

À retenir :

  • En 2030, le relèvement de l’âge légal de 62 à 64 ans et l’accélération de la réforme Touraine engendrerait 17,7 milliards d’euros d’économies brutes. Les mesures d’accompagnement votées récemment réduisent ce potentiel d’économies de 5 milliards d’euros.
  • Le système des retraites serait donc en déficit de 600 millions d’euros selon le scénario retenu par le gouvernement.
  • La réforme impliquerait environ 3,5 milliards d’euros de dépenses nouvelles (chômage, RSA, accidents du travail, etc…)
  • Pour les finances publiques prises en globalité, la réforme se solderait par environ 8,5 milliards d’économies en 2030. C’est moins de 10% de ce que représentent les exonérations de cotisations sociales (85 milliards en 2023). C’est aussi 2 fois moins que ce coûte la baisse de l’impôt sur les sociétés (18 milliards d’euros par an)

En vie de luttes, le journal de l'IHS CGT44

2023 en vie de lutte

Un premier numéro de votre journal d’information En vie de luttes est sorti ; d’autres viendront... Il vous reste à vous enrichir de cette histoire et vous en inspirer pour les luttes à venir. N’hésitez pas à venir nous enrichir de vos savoir-faire et connaissances. Bonnes lectures

journal en vie de lutte

Communiqué unitaire suite violences policières du 14 mars à Nantes :

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Ce matin, un barrage filtrant a été mis en place sur le périphérique au niveau de la Porte de La Chapelle à l’initiative de l’AG interprofessionnelle du 9 mars. Environ 80 syndicalistes, étudiants, lycéens et soutiens se sont mobilisé-e-s dès le petit matin contre la réforme des retraites. L’objectif était double : contribuer au blocage économique du pays contre le passage en force du gouvernement et sensibiliser automobilistes et chauffeurs routiers, dont beaucoup nous ont fait part de leur soutien. Un peu avant 9h, le barrage filtrant a été levé et les personnes mobilisées sont parties le long du périphérique pour rejoindre le campus universitaire.

La police a suivi le groupe qui rentrait tranquillement le long de l’Erdre, plus de trente minutes après la fin de l’action interprofessionnelle, et a procédé à une nasse inexplicable et dangereuse au bord de l’eau.

Plaqués ensuite contre un mur durant une heure, étudiantes, étudiants et jeunes travailleurs ont été soumis à différentes violences et intimidations. Alors qu’ils et elles ne représentaient aucune menace, plusieurs ont subi des coups de matraque, de gazeuse en plein visage, des coups dans les parties génitales, des plaquages au sol, des insultes, des remarques et des violences à caractère sexuel,… Leur objectif semblait être de ficher l'ensemble des personnes présentes, photographiées et fouillées, et de les intimider.

La solidarité collective face à la répression du mouvement social s’est traduite par un refus collectif de ces méthodes et l’arrivée de soutiens de nos différents groupes politiques et organisations syndicales. Nous poursuivrons notre mobilisation contre cette réforme violente et injuste en dépit de toutes ces intimidations.

Un syndicaliste étudiant qui dénonçait la violence de l'intervention policière et refusait de lâcher le drapeau de son syndicat a été violemment interpellé et a été placé en garde en vue. Nous demandons sa libération immédiate.

Une nouvelle réforme des retraites : pour quoi faire ?

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« Notre système de retraite par répartition est un bien précieux et un symbole de notre nation » a rappelé Elisabeth Borne lors de la présentation de son projet de réforme des retraites. Avant d’ajouter que son « objectif est de le préserver ». Des mots pour tenter de rassurer. Car comme ses prédécesseurs, elle focalise sur le déficit. « Notre système de retraites est structurellement en déficit » a-t-elle insisté lors de la présentation de son projet, mardi 10 janvier 2023...

Ensemble pour la retraite à 60 ans

L’argument du déficit n’est pas nouveau En 1991, face au vieillissement de la population, le livre blanc des retraites privilégiait une adaptation progressive du régime de base des retraites pour « équilibrer le régime général, sans augmenter les cotisations ».

À l’époque l’ambition visait l’équilibre en 2010... Depuis 30 ans, les huit contre-réformes des retraites s’appuient toutes sur cet argument pour « sauver » le système… ou plutôt le déconstruire. Si le vieillissement de la population est une vraie question, il ne met pas en péril le système de régime de base des retraites.

D’abord parce que le système solidaire de retraite par répartition ne peut pas être en faillite grâce à la transmission instantanée des cotisations salariales vers les pensions. Mais si certains continuent à parler de faillite du système, c’est davantage l’argument du déficit qui revient pour tailler dans les droits à la retraite.

L’argument du déficit est-il valable ? Beaucoup de voix s’élèvent pour répondre par la négative. Même le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites reconnaît, qu’en l'absence de réforme, le système de retraite n’est pas financièrement en danger. En 2021 et 2022, les caisses de retraite du régime de base étaient même excédentaires respectivement de 900 millions d’euros et 3,2 milliards d’euros.




Malgré l’hypothèse d’un déficit jusqu’en 2032, le rapport du COR souligne qu’il n’y a pas de dépenses incontrôlées. Elles seraient globalement stables jusqu’en 2027 (entre 13,8 % à 13,9 % du PIB), puis augmenteraient jusqu’en 2032 (14,2 à 14,7 % du PIB) pour se stabiliser ou diminuer à partir de 2032.

Sur le long terme (d’ici 2 070), la plupart des scénarios du COR prévoient un retour à l'équilibre progressif, sans aucune réforme, entre « le milieu des années 2030 » et « la fin des années 2050 ». Quelques-uns annoncent un solde négatif sur l’ensemble de la période 2023-2070.

Un déficit insurmontable ?

Non seulement certaines hypothèses sont discutables, mais le gouvernement ne retient que les prévisions les plus pessimistes. Il omet par exemple de préciser que le déficit présenté est lié à la dégradation des ressources en raison de la chute de la masse salariale dans la Fonction publique et du gel programmé du point d’indice.

De plus, si déficit il y a, le COR écrit : « il peut être envisagé d’assurer l’équilibre financier du système de retraite, non pas chaque année, mais en moyenne sur une période donnée ». Or, en moyenne, sur les vingt-cinq prochaines années, le régime de base des retraites enregistrerait un déficit compris entre 0,1 % et 0,8 % du PIB.

Rien d’insurmontable d’autant qu’il existe un Fonds de réserves pour les retraites (FRR) qui s’élevait à 163,2 milliards d’euros fin 2021, soit 6,5 % du PIB. Celui-ci a été mobilisé pour un montant de 5 milliards d’euros en 2020, année de récession historique.

En cherchant un peu, il est clair que l’objectif est de faire des économies.

Il s’agit de provisionner 17,7 milliards d’euros afin de compenser les 13 milliards de déficits estimés ainsi que le financement des mesures de saupoudrage. Une somme certes élevée mais dérisoire comparée aux 300 milliards du « quoi qu’il en coûte » débloqués depuis deux ans.

En tout état de cause à plus long terme et malgré le vieillissement de la population, la part des dépenses de retraite serait stable, voire en diminution par rapport à la richesse nationale (PIB). Elle serait comprise entre 14,7 % (ce qui est le cas aujourd’hui) et 12,1 % toujours selon le COR.

Un montant moins élevé que celui de l'ancien CICE et sa pérennisation chaque année (+ de 20 milliards d’euros).

Alors pourquoi le gouvernement fait-il une fixette sur un système quasi à l’équilibre ? On peut trouver dans le rapport du COR un début de réponse.

Celui-ci explique que « selon les préférences politiques, il est parfaitement légitime de défendre que ces niveaux (de dépenses) soient trop ou pas assez élevés, et qu’il faut ou non mettre en œuvre une réforme du système de retraite ». Et de préciser qu’« en revanche, les résultats de ce rapport ne valident pas le bien-fondé des discours qui mettent en avant l’idée d’une dynamique non contrôlée des dépenses de retraite. »

Même le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire a expliqué que si l’urgence était de trouver 17 milliards, il existait de multiples moyens de les trouver sans avoir à s'en prendre à notre système de retraites. L’ambition est aussi de rentrer dans les clous du pacte de stabilité européen. Car les dépenses de retraites en France représentent 14 % du PIB, alors que la moyenne européenne est de 10 %. Aussi, pour compenser la baisse des impôts, le gouvernement s’est engagé l’été dernier devant Bruxelles, à réaliser des réformes structurelles telles que celles des retraites afin de repasser sous la barre des 3 % de déficit d’ici 2027.

À qui va profiter cette réforme ?

Malgré le ton dramatique utilisé, ce n’est donc pas la solidité financière du système qui est en péril. Il s'agit en réalité d'utiliser les fonds dédiés à la retraite pour de nouvelles baisses d'impôts pour les entreprises ! Selon les estimations de 2021, le montant des aides publiques à destination des entreprises s’élève à plus de 150 milliards d’euros, ce qui en fait le premier poste du budget de l’État. Et cette politique va se poursuivre. Le gouvernement prévoit cette année, la suppression, au profit des grands groupes principalement, de la Contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), pour un coût de 9 milliards d’euros.

Un choix politique

Le « problème » des retraites, s’il en est, n’est donc certainement pas économique.

L’État pourrait très facilement gommer le déficit une bonne fois pour toutes. Le gouvernement Macron-Borne fait le choix de sacrifier les retraites aux dépens du plus grand nombre. La motivation gouvernementale est avant tout d’ordre idéologique.

Il s’agit uniquement, comme pour la dernière réforme de l’assurance chômage, de limiter les dépenses sociales. Il n'y a donc aucune urgence ni aucune fatalité à voir grignoter le système des retraites. Au contraire, notre système de retraite a besoin d’être renforcé pour améliorer les droits et prendre en compte, par exemple, les années d’études, compenser la pénibilité ou les inégalités femmes hommes. De nombreuses pistes de financement existent, débattons-en avec les salariés !

L'intersyndicale contre la réforme des retraites appelle à une nouvelle journée de mobilisations et de grèves à travers tout le pays le 7 mars pour obtenir le retrait de cette réforme profondément injuste.

Victoire syndicale à Cordemais

Cordemais Sept ans de lutte ont abouti au maintien de l’activité de la centrale de Cordemais. Le 20 janvier dernier, le projet Ecocombust 2 a reçu la validation officielle du ministère de la Transition énergétique.

Ascenseur émotionnel

Depuis 7 ans, la CGT se bat aux côtés des travailleur·euses contre la fermeture de la centrale à charbon, et pour sa conversion en centrale fonctionnant avec un combustible fabriqué – sur site - avec des déchets de bois jusqu’à présent inutilisés.

Et depuis 7 ans, des décisions sont prises, puis abandonnées, provoquant alternativement espoir et dépit.

Malgré l’AMI (Appel à Manifestation d'Intérêt) lancé par Barbara Pompili, alors ministre de la Transition écologique, malgré le soutien des élus locaux et de la population, malgré Paprec et EDF, principaux acteurs du projet, celui-ci n’avançait pas. Il ne manquait que le feu vert de l’actionnaire majoritaire d’EDF, le gouvernement.

La lutte paie ! Il aura fallu le dépôt d’un préavis de grève début janvier pour que le cabinet de Macron fixe un rendez-vous le 17 janvier.

« Nous avons insisté sur notre sentiment d’être menés en bateau, et réclamé de la cohérence politique par un engagement franc du gouvernement » indique Fabien Deschamps, délégué syndical CGT.

La détermination des travailleur·euses a été entendue : le courrier annonçant que Paprec et EDF étaient « Lauréats de l’AMI », est arrivé du cabinet d’Agnès Pannier Runacher le vendredi 20 janvier en début d’après-midi.

Préservation des emplois… et de l’environnement Ce sésame permet de lancer officiellement le projet d’usine sur le site de Cordemais. Non seulement le maintien de la centrale ne supprimera pas d’emploi, mais Ecocombust 2 créera, à termes, entre 60 et 80 emplois pérennes grâce à la construction de l’usine de transformation juste à côté de la centrale.

L’utilisation de "black pellets", issu de déchets de bois, en neutralité carbone, permettra aussi de préserver l’environnement.

La mise en service industrielle est prévue au plus tard à la fin de l’année 2025. La centrale permettra de produire les mégawatts pour les prochains hivers, sans charbon dans le process, avec une utilisation 100 % pellets à l’horizon 2027. Sa puissance énergétique pilotable (2 fois 600 mégawatts) est équivalente à celle d’un gros réacteur nucléaire.

À terme, la centrale a vocation à aller vers la production d’autres énergies décarbonnées, qui ne seront pas matures avant au mieux 2035.

session du CESER du 13 décembre 2022

conseil régional 4

La session du 13 décembre 2022 a donné lieu à l’examen :

   •  de l’avis du CESER sur le budget primitif de 2023
   •  de l’étude sur le patrimoine 
   •  et de plusieurs avis sur des rapports de l’exécutif régional : 
       ◦ sur le rapport égalité femmes hommes
       ◦ sur le schéma d’accessibilité numérique
       ◦ sur le schéma des formations sanitaires et sociales
       ◦ sur la stratégie culturelle et patrimoniale
       ◦ sur la stratégie en faveur du dialogue sciences société
       ◦ sur la stratégie alimentaire terre mer
   •  Cette session a été précédée d’une présentation du rapport du GIEC régional
   •  La CGT a voté l’ensemble des documents lors de cette session.

Toute la session en 2 pages chrono dans l'express du groupe CGT au CESER !

Les conseillers et conseillères CGT au CESER : Eric Bachelot, Christophe Besnard, Olivier Haquette, Marie-Laure Hermouet, Yvic Kergroac’h, Marie-Colette Luneau, Diane Oble, Catherine Paris, Didier Robert restent à votre disposition.

bulletin du comité régional - spécial formation - janvier 2023

image formation cgt

voir le bulletin régional en annexe

En 2023, aura lieu le 53ème congrès confédéral à Clermont-Ferrand du 27 au 31 mars. C’est un moment très important pour l’organisation. Les délégués qui iront au congrès devront rencontrer les syndiqués de leur champ professionnel et initier les débats en s’appuyant sur les documents d’orientation et d’activité.

Plus que jamais au vue des résultats des élections en Europe et même en France, nous devons mener la bataille contre toutes ces idées d’extrême droite et le fait d’avoir 89 députés rassemblement national à l’assemblée nationale.

Pour cela, nous devons former le plus grand nombre de syndiqués afin de réaliser le nécessaire travail d’unification pour préparer nos militants aux tâches grandissantes dans les Comités Sociaux d’Entreprise (CSE), les comités sociaux de la fonction publique, les caisses de Sécurité sociale, etc. La CGT est un syndicat « de classe » et qui doit rester « de masse », nous devons continuer nos campagnes de syndicalisation, de renforcement, de reversement ... aucun aspect ne doit être négligé. Des enjeux sociétaux et sociaux nous attendent et la CGT doit être à la hauteur.

La formation syndicale est un droit pour tous les syndiqués et syndiquées, les militants et militantes, les dirigeants et dirigeantes. C’est un droit qui doit pouvoir s’exercer dès leur adhésion et tout au long de leur vie syndicale.

Un syndiqué ou une syndiquée devra être acteur ou actrice de son syndicat, pourra être très rapidement élu.e, mandaté.e, ou exercera une responsabilité particulière dans l’organisation, le devoir de l’organisation est donc de le/la former.

Pour acquérir ces savoirs et savoir-faire il y a trois vecteurs qui doivent se conjuguer :

  • la pratique (c’est en forgeant qu’on devient forgeron),
  • la lecture de la presse syndicale (un homme, une femme informé.e en vaut deux)…
  • et la formation syndicale.

Etre citoyen, c’est avoir des droits et des devoirs qui se présentent souvent comme les deux faces d’une même pièce. Côté pile, j’ai le droit d’être consulté. Côté face, j’ai le devoir de donner mon opinion.

Ce bulletin régional regroupe les plans de formation des 5 unions départementales ainsi que celui du comité régional pour une vision de l’offre régionale en termes de formations.

Catherine PARIS.

Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme.

symbole retraite

Déclaration CFDT - CGT - FO - CFE CGC - CFTC - UNSA - Solidaires - FSU - Unef - Vie Lycéenne - FAGE - FIDL - MNL

A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.

Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire. Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée aujourd’hui pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.

La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations. Personne ne s’est laissé trompé par la propagande du gouvernement.

Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.

Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte ! Cela démontre le jusqu’au-boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.

Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.

__L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.__

L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir.

Paris le 31 janvier 2023

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