carte LNOBPL

LNOBPL, qu’est-ce que c’est ? Le grand projet ferroviaire de liaisons nouvelles Ouest Bretagne - Pays de la Loire (LNOBPL) s’inscrit à l’ouest de Nantes et de Rennes. Il vise, à l’horizon 2035 et au-delà, à améliorer les temps de parcours et la fréquence des trains des liaisons existantes sur les axes Nantes - Rennes - Bretagne Sud et Rennes - Brest.

C’est un projet ancien, datant de 2009, qui a été mis en sommeil suite à l’abandon du transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique vers Notre Dame des Landes. La CGT s’était déjà exprimée précédemment, par des contributions communes des comités régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire, publiées en 2014 et 2017.

Le projet est désormais relancé, et est désormais axé sur la liaison Nantes Rennes via Redon, et l’amélioration des liaisons entre Rennes et Brest par le Nord de la Bretagne.




Un travail collectif des deux comités régionaux

Un « dialogue territorial » a été mis en place. Dans ce cadre, le grand public avait la possibilité de déposer une contribution avant le 28 février. Cette année encore, les comités régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire ont donc choisi de travailler ensemble, en s’appuyant sur les camarades de l’UIT, pour apporter une réponse construite collectivement, aux enjeux qui touchent nos deux régions, en réactualisant ses propositions émises précédemment. La CGT a donc proposé une contribution qui a été mise en ligne sur le site de LNOBPL. .

Quelques éléments de la contribution de la CGT

Il s’agit d’abord de rappeler le droit fondamental à la mobilité pour tous et toutes. La CGT fait des propositions sociales, économiques, environnementales, culturelles, permettant un développement humain durable, basé sur les services publics et l’industrie.

La priorité doit être de répondre aux besoins de l’ensemble des populations, pour les trajets longue distance, mais aussi les trajets du quotidien. La CGT propose ainsi le développement d’une offre inter-villes rapide et d’une offre omnibus permettant la desserte fine du territoire pour les voyageurs du quotidien. Les temps de parcours sont un élément fort dans le choix modal fait par l’usager, mais fréquence et amplitude le sont tout autant. Les fréquences doivent donc être améliorées.

De plus, les transports fret et voyageurs sont complémentaires, le fret doit être intégré à l’étude.

Le projet LNOBPL a vocation de relier tous les territoires entre eux, qu’ils soient en Bretagne ou en Pays de la Loire, ce qui nécessite de remettre à niveau l’ensemble des lignes du réseau de maillage régional, qui contribuent à l’accessibilité pour l’ensemble des populations à l’offre ferroviaire.

Compte-tenu du tracé actuel de la ligne Rennes Nantes, si l’on veut atteindre les temps de trajet visés par le projet LNOBPL, il faudra nécessairement créer une nouvelle infrastructure entre Rennes et Redon. Concernant le trajet par Châteaubriant, la CGT revendique des liaisons de bout en bout entre Nantes et Rennes, en supprimant le heurtoir de Châteaubriant. Il s’agit de désenclaver le territoire pour les voyageurs.

A Nantes, la CGT rappelle qu’elle conteste la « déferrisation » de l’Ile de Nantes, permettant notamment de prévoir une alternative au tunnel de Chantenay.

L’ouverture à la concurrence des offres ferroviaires conduit au développement d’offres concurrentes à celles proposées par l’opérateur national, entraînant un gaspillage de moyens humains et matériels, une désorganisation du trafic, une perte de visibilité pour les utilisateurs. La CGT revendique par ailleurs le maintien, voire la réouverture, de points de vente en proximité sur l’ensemble du territoire, y compris métropolitain. La vente de titres en supermarché ou en maison de la presse ne peut pas suppléer le conseil des professionnels cheminots.

Dans un contexte de lutte à mener contre le changement climatique, il faut être au rendez-vous du changement de modèle de société.

La CGT affirme que la seule solution pour le financement du projet LNOBPL et pour le rendre humainement et financièrement viable, est celle d’une maîtrise publique, lors des phases de réalisation et d’exploitation. Le coût devra être précisé, aucune évaluation n’ayant été faite depuis 2017.

La CGT est partie prenante du débat public, en portant la voix des salariés actifs et retraités. Il doit désormais aboutir à des décisions concrètes qui répondent à l’urgence climatique et sociale. À ce titre, le projet LNOBPL peut être une réponse, à condition qu’il soit appréhendé à l’aune de l’intérêt général, en réponse aux enjeux des mobilités du quotidien et du report modal du fret de la route vers le rail.