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Le marathon est gagné, reste la promulgation des résultats, mais la victoire est à mettre au crédit des travailleurs de la centrale EDF de Cordemais organisée par la CGT ! Ecocombust se fera, la conversion du site est engagée et l’avenir nous ouvre les bras…

La détermination paye, la mobilisation collective paye, c’est bien ce qu’il faut retenir de ces 7 dernières années et des 9 derniers mois pour l’avenir de nos emplois. Car au-delà de l’affront qui nous a été fait le jeudi 8 juillet dernier de vouloir arrêter notre projet d’avenir, nous avons su maintenir notre détermination et franchir une nouvelle fois les obstacles au maintien et au développement de l’emploi sur Cordemais. Et 9 mois après la situation est bien différente et elle est sans aucune équivoque à mettre sur le compte de la mobilisation des travailleurs de la centrale organisée par la CGT ! Car le 26 avril dernier, Paprec et EDF ont déposé un dossier, en réponse à l’AMI de création d’une filière française de black pellet issue de déchets de bois, qui vise à construire une usine sur le site de la centrale avec des emplois au statut.

L’avenir de nos emplois et la pérennité du site se regardent sur plusieurs aspects : 1- L’usine Ecocombust pourra commencer sa construction en janvier 2023 pour une mise en service en janvier 2025. A l’identique du projet initial EDF/Suez, une entreprise sera créée rassemblant Paprec et EDF, elle emploiera à terme entre 60 et 80 emplois au statut des IEG car directement mutualisé avec les emplois de la centrale. L’intérêt complémentaire de ce renouveau d’Ecocombust est qu’au-delà des déchets de bois B qui seront utilisés pour fabriquer les 160.000T de pellets, la chaudière d’alimentation en vapeur sera une chaudière CSR (Combustible Solide de Récupération) consommant 40.000T annuelle rendant son utilité pour le territoire encore plus précieuse. Cette usine est prévue pour un amortissement à 20ans…

2- La conversion de la centrale va commencer dès l’hiver prochain avec 20% de pellets issues de l’usine FICAHPCI de Reims qui nous livrera à terme par train à auteur de 5.000T par mois. La réussite de nos essais du jeudi 28 avril dernier nous permet de valider que cette conversion qui va se concrétiser par des travaux sur les tranches dès le mi-aout de cette année. Bien évidemment ce pan de notre victoire qui permet d’enclencher l’histoire de la reconversion de la centrale dès cette année, est un signe politiquement très encourageant.

3- La position indispensable sur le réseau de la centrale de Cordemais est renforcée par un courrier du Premier Ministre qui évoque la possibilité d’un fonctionnement très soutenu de nos installations pour l’hiver prochain. Un nombre d’heures global par tranche pour 2022 avoisinant les 3500 à 4000 heures ! Ces éléments renforcent bien évidemment l’intérêt de la conversion de la centrale au plus tôt car très certainement que les années futures seront-elles aussi des années de fortes sollicitations. Tous ces éléments extrêmement positifs pour l’avenir des emplois des travailleurs de la centrale de Cordemais et du bassin d’emplois associés se concrétisent d’ores et déjà avec la reprise des embauches sur notre site de travail ! Qui l’aurait cru il y a encore 6 mois ? La CGT et les travailleurs du site déterminés !

Et l’histoire ne s’arrête évidemment pas là, forte de ces victoires, la CGT poursuit son combat pour faire entendre qu’une telle transition d’un site aussi décrié par le passé, si indispensable aujourd’hui et si vertueux demain, doit pouvoir s’inscrire dans la sécurisation du réseau électrique français. La nouvelle PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Energie) doit tenir compte de cela, et à l’instar du CCG de Total à Landivisiau, doit trouver un chemin pour garantir à ce moyen de production électrique pilotable de forte puissance, un avenir sécurisé. Certains évoquent 10 ans à compter de la mise en service de l’usine Ecocombust, pour la CGT cela serait cohérent faire le lien avec de nouveaux moyen de production pilotable en France. Et 10 ans à partir de 2025, nous amènerait à une date qui résonne dans toutes nos têtes de Cordemaisiens… 2035