Élections régionales 2021, menaces pour le service public ferroviaire !
Communiqué de presse
Dans un contexte médiatique faisant des élections régionales une simple étape avant la présidentielle de 2022, les enjeux réels pour le quotidien des citoyens et des citoyennes ont été masqués. Éducation, santé, transport, économie... sont autant de thèmes qui auraient dû faire sens pour les électrices et les électeurs. Résultat, l’abstention a atteint 68,33 %, démontrant que la démocratie est à l’agonie. De cela, pour autant, les responsables politiques élu.es n’en n’ont cure puisque seule compte leur réélection.
La majorité LR s’est donc maintenue en perdant 227 577 voix depuis 2015 et ne captant que 14,14 % des suffrages des 2 775 884 inscrits. Pour autant cette formation politique va disposer des pleins pouvoirs au conseil régional des Pays de la Loire pour les 6 ans à venir.
Pour les usager.ères du train et les cheminot-es ce résultat aura des conséquences, cette majorité portant le projet de l’ouverture à la concurrence de 31 % du TER des Pays de la Loire. Cette politique menée à son terme se traduirait par une dégradation de la production ainsi qu’une hausse des coûts pour les usager.ères et les contribuables. Pour les cheminot.es, l’horizon est sombre avec encore la casse sociale comme seule perspective. Les grands gagnants seraient alors les affairistes à la tête des grands groupes capitalistes.
Les cheminot.es vont donc continuer à s’organiser au sein de la CGT pour lutter contre ce projet et proposer de véritables perspectives de développement du service public ferroviaire de voyageurs et de marchandises, économiquement pertinentes, socialement responsables et garantissant un haut niveau de sécurité des circulations.
Si le projet de libéralisation des TER porté par la majorité régionale engendrait l’exploitation de TER par de nouvelles entreprises ferroviaires, les cheminot.es de ces entreprises, tout comme celles et ceux qui y seraient transféré.es, pourront compter sur la CGT pour les organiser et défendre leurs droits comme ce fut le cas avant la nationalisation complète du réseau de 1937 !
La loi portant réforme du ferroviaire de 2018 votée main dans la main par les LREM et les LR, instaure une jungle sociale dans la branche ferroviaire. Les cheminot.es ne restent évidemment pas l’arme au pied et se mobilisent dès ce 1er juillet à l’appel de leur fédération CGT pour revendiquer un statut social de haut niveau s’appliquant à tou.tes les salarié.es de la branche ferroviaire.
Nantes, le 28 juin 2021