Comité Régional CGT des Pays de la Loire

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L'actualité en Pays de la Loire

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déclaration de la CGT

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Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite ! Le progrès social comme seul objectif

Les réalités de la vie des travailleuses et travailleurs de ce pays, des jeunes, des privé.es d’emploi, des retraité.es, ont émergé difficilement dans un débat politique qui a tourné en boucle autour des thèmes imposés par l’extrême droite. La vie chère, les luttes et les mobilisations ont permis de parler salaires, pensions, emplois, conditions de travail. La première préoccupation de la population est de savoir comment remplir le réfrigérateur, faire le plein de la voiture, trouver ou garder un emploi, se projeter vers l’avenir malgré la précarité et les conditions de travail difficiles.

Le taux d’abstention de 26 % du premier tour des élections présidentielles est inquiétant et révélateur de la difficulté pour une part importante de la population de penser que la vie quotidienne pourrait s’améliorer grâce à cette élection.

La situation est grave, en France l’extrême droite est aux portes de l’Elysée.

Le gouvernement et le président sortant portent une lourde responsabilité sur la perte de sens du débat politique et la banalisation des idées d’extrême droite. Le mépris du président, des ministres et des élus de l’actuelle majorité, pour la population de ce pays, s’est manifesté tout au long du quinquennat, dans les paroles comme dans les actes.

Il est de notre responsabilité de dire que la politique de régression sociale, en soutien permanent du patronat, menée durant ce quinquennat comme ceux qui l’ont précédé, porte en conscience la responsabilité de la montée de l’extrême droite.

Malgré les applaudissements et les discours pompeux, le gouvernement a poursuivi la destruction des services publics alors que ceux-ci sont indispensables pour assurer l’égalité d’accès de toutes et tous à la santé, à l’éducation, à la culture. Ils ont systématiquement défendu les intérêts des plus riches plutôt que le bien commun et la lutte contre le réchauffement climatique.

Ne pas répondre aux légitimes exigences sociales des salarié.es d’augmenter les salaires comme les pensions, ou encore s’entêter à maintenir le projet de retraites à 65 ans, serait lourd de conséquence.

Surfant sur les divisions et la désespérance sociale, l’extrême droite, à travers le score de la candidate Le Pen mais aussi de Zemmour et de Dupont-Aignan, a cumulé au 1er tour à plus de 32% des suffrages exprimés.

La CGT réaffirme que ces partis et leurs programmes vont à l’encontre de l’intérêt du monde du travail. Au cours de l’histoire comme aujourd’hui dans de nombreux pays, les dirigeants se réclamant de cette idéologie, à l’image de Poutine, Bolsonaro, Orbàn, suppriment les libertés syndicales et démocratiques, cassent les garanties sociales, divisent les travailleurs et les travailleuses, brisent les solidarités. Partout dans le monde, l’extrême droite, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, exonère le patronat et les vrais responsables en trompant la légitime colère sociale de la population. L’extrême droite raciste, antisémite et xénophobe est toujours la pire ennemie des travailleurs, des grèves et des syndicats. Toujours discriminante, c’est aussi l’ennemie des droits des femmes, des LGBT, de toutes les libertés démocratiques et de la paix. Leur proposition de mise en place de la préférence nationale, renommée priorité nationale, instaurerait un régime de discrimination systémique dans le pays.

L’histoire le montre, il y a une différence de nature entre les partis républicains qui accèdent au pouvoir et le cèdent et l’extrême droite qui une fois arrivée au pouvoir le confisque.

A l’opposé, la CGT porte une histoire de luttes contre l’extrême droite et des valeurs universelles de solidarité, de fraternité, d’égalité entre les salariés, par-delà leur statut, leur origine, leur nationalité, leurs opinions philosophiques ou religieuses.

La CGT n’est pas propriétaire des voix de ses syndiqué.es. Notre organisation est indépendante mais pas neutre, elle porte une histoire et des valeurs collectives opposées de celles de l’extrême droite. Pas une voix du monde du travail pour l’extrême droite, elle doit être combattue partout.

Avant comme après les élections, la CGT s’opposera aux reculs sociaux et construira avec les travailleurs et les travailleuses les luttes nécessaires à la défense de leurs intérêts. D’ores et déjà, pour nos salaires, nos retraites et nos emplois, la CGT appelle l’ensemble des salarié.es et des organisations syndicales à faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire exceptionnelle pour porter ces revendications, une journée de rassemblement pour les droits des travailleurs et des travailleuses, le progrès social, la liberté, l’égalité, la justice, la fraternité, la paix, la démocratie et la solidarité internationale

. Montreuil, le 12 avril 2022

pétition Salaire, carburant, ISF

pétition

Sur la même période, en France, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 % depuis le début de la pandémie et 4 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en situation de vulnérabilité, les 1% les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 2,8% en moyenne, quand les 5% des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5% de leur pouvoir d’achat.

On peut assez facilement constater que l’allègement de la fiscalité des plus riches dès le début du quinquennat n’a certainement pas bénéficié ni aux intérêts du pays ni à ses citoyens et a renforcé le creusement des inégalités.

Il est temps de viser non seulement la justice sociale mais aussi l’efficacité économique. L’allègement de la fiscalité indirecte telle la TVA peut être financé par l’augmentation de l’impôt sur les revenus du capital et sur la fortune.

Sans attendre après des promesses électorales car c’est aujourd’hui que des millions de français vivent dans l’incertitude de leur avenir, nous demandons :

  • Le SMIC à 2 000 € brut et la revalorisation de tous les salaires dans le public et le privé ainsi que des pensions
  • L'augmentation automatique de l'ensemble des salaires minima de branches dès lors que le Smic est revalorisé
  • La baisse de la TVA à 5,5% sur les carburants, produits de première nécessité pour des millions de travailleurs.
  • Le retour de l’impôt sur la fortune, son amélioration dans sa fonction de solidarité et de progressivité.

Signez la pétition ici

Le muguet 2022 : le brin de la discorde

image muguet

Communiqué intersyndical

La demande de la Maison des Maraichers de Loire, pour les producteurs de muguet, de dérogation à la durée maximale hebdomadaire de travail qu’ils souhaitaient porter à 60 heures a été rejetée par les organisations syndicales de salariés (FNAF-CGT, FGTA/FO, CFTC-AGRI, SNCEA /CFE-CGC, CFDT).

Si les arguments avancés pour justifier ce refus (délai de réponse trop court, perspective d’aggravation des conditions de travail dans un secteur où elles sont déjà particulièrement pénibles et où la législation permet souplesse et flexibilité, arguments ne concernant qu’une partie des activités mais demande portant sur l’ensemble du personnel) sont certes fondés cela n’est sans doute que « le brin de muguet qui cache le bouquet » car en réalité le malaise est bien plus profond et la situation bien plus critique.

Voici plus de 10 mois que les employeurs, arguant de la signature 15 septembre 2020 d’une convention collective nationale de la production agricole, ont unilatéralement dénoncé, le 23 octobre de cette même année, la convention collective des entreprises Maraichères de Loire Atlantique datant du 25 juin 2003 alors que cette dernière ne devait nullement être contestée (cf. préambule de la CCN) et que ses dispositions les plus favorables devaient continuer à s’appliquer.

Cette dénonciation brutale remet ainsi en cause de façon inique des avantages conventionnels importants obtenus paritairement comme par exemple, entre autres reculs :

- Suppression de la prime de fin d’année (équivalente à un 13e mois) - Abandon de la prime d’ancienneté (pouvant représenter jusqu’à 5% du salaire) - Annulation des majorations (40% à 50%) des heures travaillées dimanche, jours fériés et nuit Tout ceci bien entendu sans aucune compensation et sans que, comme les accords et la loi l’exigent en cas de dénonciation, soient mis en place de nouvelles négociations paritaires pour parvenir, dans un délai d’un an, à un nouveau texte agrée par l’ensemble des parties.

Les organisations syndicales de salariés considèrent cette démarche comme volontairement agressive.

Elle conduit à une intensification inéluctable des tensions dans monde agricole avec pour but sous-jacent pour les employeurs d’obtenir des salariés de plus en plus corvéables, de moins en moins correctement rémunérés et sans aucune garantie de pérennité d’emploi.

A bien y regarder cela conduit à fortement dégrader l’attractivité de l’agriculture française dans son ensemble qui pourtant peine déjà à trouver des salariés et à les garder.

On voudrait programmer l’obsolescence de nos métiers qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

Ce n’est pas la vision des organisations syndicales et ce refus de dérogation à la durée maximale hebdomadaire de travail en vue de la commémoration du 1er Mai, fête des travailleurs, est symbolique et n’est que le début du combat que les salariés agricoles entendent mener pour leur avenir et pour celui de leurs entreprises afin de pouvoir continuer dignement à nourrir leurs concitoyens.

Urgence environnementale : Quels enjeux pour la CGT ? journée d'étude de la CGT

2022.04.06 logo urgence sociale environnementale

Le collectif urgence sociale, urgence environnementale de l’UD CGT 44 organise une journée d’étude sur le thème

Urgence environnementale : Quels enjeux pour la CGT ?

Journée d’étude le Mardi 31 mai 2022 9h-17h Salle F, bâtiment central, Maison des syndicats, Nantes

La question environnementale traverse aujourd’hui la société. Elle est accaparée par tous, y compris par les entreprises capitalistes qui tentent de verdir leur image.

L’enjeu est de porter ce sujet du point de la CGT, du point de vue des travailleur.ses, du point de vue de la production. L’objectif de cette journée et de nous donner des outils de compréhension et d’analyse, mais également de pouvoir porter des revendications concrètes CGT dans nos entreprises.

9h 12h : partages d’apports et débats Les constats, l’histoire sociale de la question environnementale, la place de l’environnement dans la théorie de la valeur.

13h30 : Construire des revendications syndicales sur les questions environnementales Atelier 1 : le circuit de ma production Atelier 2 : la sous-traitance Atelier 3 : le télétravail Atelier 4 : la pollution de la production Nombre de places limité à 50 participant.es

Inscription avant le 13 mai 2022 auprès de l'union départementale Repas en commun sur place. (Participation 5 €)

Un convoi syndical pour l’Ukraine

logo avenir social

Depuis le 24 février, les bombardements et les combats ont déjà fait plusieurs milliers de victimes civiles, dont près d’une centaine d'enfants et des milliers de blessé·e·s. Les civils sont des cibles de guerre.

La CGT condamne l'invasion de l'Ukraine par les armées russes, en violation de la souveraineté ukrainienne et de la charte des Nations Unies. La responsabilité de la guerre en cours incombe à Vladimir Poutine et à son régime. Sa décision fait basculer les relations internationales dans une période instable et dangereuse. Le rétablissement d’une paix durable en Europe passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples.

Dans ce contexte alarmant, la CGT affirme sa solidarité : - avec le peuple ukrainien qui résiste courageusement à l'agression, et en particulier avec les travailleurs et travailleuses et les organisations syndicales ukrainiennes. - avec les réfugié·e·s qui par centaines de milliers fuient le conflit. Les frontières européennes doivent être ouvertes et l'assistance garantie pour l’ensemble des réfugié·e·s, quelle que soit leur nationalité ou leur couleur de peau. - avec celles et ceux qui en Russie et en Biélorussie s'opposent courageusement à la guerre, bravant la répression politique.

La CGT rappelle son opposition à toute escalade militaire dont les conséquences, imprévisibles, peuvent conduire à un engrenage et à une confrontation des impérialismes au détriment des peuples.

La CGT souhaite coordonner une solidarité avec l’Ukraine de façon unitaire. Elle lance un appel pour la constitution d’un convoi syndical pour l’Ukraine afin d’afficher une solidarité concrète en fournissant une aide matérielle, des produits de première nécessité et de soins aux populations ukrainiennes victimes de la guerre. Non à la guerre: retrait immédiat des troupes russes !

Solidarité avec le peuple ukrainien ! Paix en Ukraine – Libertés en Russie !

ADRESSEZ VOS DONS À L’ORDRE DE « SOLIDARITÉ UKRAINE » Soit par virement (ATTENTION de veiller à mentionner – SOLIDARITÉ UKRAINE) IBAN FR76 4255 9100 0008 0035 9721 126

Par chèque à : L’AVENIR SOCIAL 263, rue de Paris – case 419 – 93514 MONTREUIL cedex Un reçu sera envoyé à chaque donateur·trice individuel·le (66 % du montant des dons sont déductibles des impôts)

appel convoi pour l'Ukraine

Nouvelle journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le 17 mars

2022.01.27 image 27 janvier

Suite aux manifestations du 27 janvier et aux mobilisations du privé et du public, l'intersyndicale rejointe par l'UNSA et les organisations de jeunesse appellent à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 17 mars.

Le 27 janvier dernier, plus de 170 manifestations portaient la revendication d'une augmentation des salaires et des pensions, à l'appel des organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNEF et VL.

L'UNSA se joint à elles pour appeler à une nouvelle journée de grève et de manifestations interprofessionnelles le 17 mars.

Dans l'intervalle, ces organisations soutiennent les nombreuses mobilisations qui ont lieu dans les entreprises ou le secteur public.

L'inflation a atteint 2,8% en décembre 2021. Carburant, électricité, gaz... Le prix de l'énergie à augmenté de 18,6 %. Les produits alimentaires de première nécessité ont également vu leur coût augmenter de manière importante. Une récente étude de l'ONG Oxfam a mis des chiffres sur cette explosion des inégalités.

En France, la fortune des milliardaires a augmenté de 86 % depuis le début de la pandémie, tandis que, dans le même temps, 4 millions de personnes supplémentaires se sont retrouvées en situation de vulnérabilité. Sous la présidence d'Emmanuel Macron, les 1% les plus riches ont vu leur niveau de vie augmenter de 2,8% en moyenne, quand les 5% des ménages les plus modestes ont perdu jusqu’à 0,5% de leur pouvoir d’achat.

Pour faire face à l'augmentation du coût de la vie, la CGT défend une augmentation générale des salaires dans le secteur privé et des traitements dans la fonction publique, en commençant par les plus bas salaires.

Il faut également augmenter les montants des bourses destinées aux étudiants et les pensions que touchent les retraités

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Non à la guerre : retrait immédiat des troupes russes, solidarité avec le peuple ukrainien

2022.03.07 paix

déclaration intersyndicale CGT FSU Solidaires

Nos organisations, CGT, FSU et Solidaires, condamnent l'invasion de l'Ukraine par les armées russes, en violation de la souveraineté ukrainienne et de la charte des Nations Unies. La responsabilité de la guerre en cours incombe à Vladimir Poutine et à son régime : sa décision fait basculer les relations internationales dans une période instable et dangereuse. Une paix durable en Europe de l'Est passe par un retrait immédiat des troupes russes du sol ukrainien et le retour à la diplomatie afin de dégager une solution respectueuse des droits des peuples.

Depuis le 24 février, les bombardements et les combats ont déjà fait plusieurs centaines de victimes civiles, dont plus d'une dizaine d'enfants et des milliers de blessé·e·s. Les civils deviennent des cibles de guerre. Dans ce contexte alarmant, nos organisations affirment leur solidarité : - avec le peuple ukrainien qui résiste courageusement à l'agression, et en particulier avec les travailleurs et travailleuses et les organisations syndicales ukrainiennes ; - avec les réfugié·e·s qui par centaines de milliers fuient le conflit. Les frontières européennes doivent être ouvertes et l'assistance garantie pour l’ensemble des réfugié·e·s, quelle que soit leur nationalité ou leur couleur de peau ; - avec celles et ceux qui en Russie et en Biélorussie s'opposent courageusement à la guerre, bravant la répression politique.

Nos organisations rappellent leur opposition à toute escalade militaire dont les conséquences, imprévisibles, peuvent conduire à un engrenage et à une confrontation des impérialismes au détriment des peuples. La voie vers une paix à long terme passe par la diplomatie, un désarmement négocié, le financement de plans pour la justice sociale et climatique qui devrait être la priorité des Etats plutôt que la relance des budgets militaires ou l'élargissement de l'OTAN. Sur ces bases, nos organisations, CGT, FSU et Solidaires, appellent à participer aux manifestations pour la paix qui auront lieu partout en France le samedi 5 mars et ensuite.

Dans l'immédiat, nos organisations disent aussi leur disponibilité à organiser, de façon intersyndicale, des opérations de solidarité concrète à destination des populations touchées par le conflit.

Paris, le 3 mars 2022

Lignes Nouvelles Bretagne Pays de la Loire - contribution des comités régionaux de Bretagne et Pays de la Loire

carte LNOBPL

LNOBPL, qu’est-ce que c’est ? Le grand projet ferroviaire de liaisons nouvelles Ouest Bretagne - Pays de la Loire (LNOBPL) s’inscrit à l’ouest de Nantes et de Rennes. Il vise, à l’horizon 2035 et au-delà, à améliorer les temps de parcours et la fréquence des trains des liaisons existantes sur les axes Nantes - Rennes - Bretagne Sud et Rennes - Brest.

C’est un projet ancien, datant de 2009, qui a été mis en sommeil suite à l’abandon du transfert de l’aéroport de Nantes Atlantique vers Notre Dame des Landes. La CGT s’était déjà exprimée précédemment, par des contributions communes des comités régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire, publiées en 2014 et 2017.

Le projet est désormais relancé, et est désormais axé sur la liaison Nantes Rennes via Redon, et l’amélioration des liaisons entre Rennes et Brest par le Nord de la Bretagne.




Un travail collectif des deux comités régionaux

Un « dialogue territorial » a été mis en place. Dans ce cadre, le grand public avait la possibilité de déposer une contribution avant le 28 février. Cette année encore, les comités régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire ont donc choisi de travailler ensemble, en s’appuyant sur les camarades de l’UIT, pour apporter une réponse construite collectivement, aux enjeux qui touchent nos deux régions, en réactualisant ses propositions émises précédemment. La CGT a donc proposé une contribution qui a été mise en ligne sur le site de LNOBPL. .

Quelques éléments de la contribution de la CGT

Il s’agit d’abord de rappeler le droit fondamental à la mobilité pour tous et toutes. La CGT fait des propositions sociales, économiques, environnementales, culturelles, permettant un développement humain durable, basé sur les services publics et l’industrie.

La priorité doit être de répondre aux besoins de l’ensemble des populations, pour les trajets longue distance, mais aussi les trajets du quotidien. La CGT propose ainsi le développement d’une offre inter-villes rapide et d’une offre omnibus permettant la desserte fine du territoire pour les voyageurs du quotidien. Les temps de parcours sont un élément fort dans le choix modal fait par l’usager, mais fréquence et amplitude le sont tout autant. Les fréquences doivent donc être améliorées.

De plus, les transports fret et voyageurs sont complémentaires, le fret doit être intégré à l’étude.

Le projet LNOBPL a vocation de relier tous les territoires entre eux, qu’ils soient en Bretagne ou en Pays de la Loire, ce qui nécessite de remettre à niveau l’ensemble des lignes du réseau de maillage régional, qui contribuent à l’accessibilité pour l’ensemble des populations à l’offre ferroviaire.

Compte-tenu du tracé actuel de la ligne Rennes Nantes, si l’on veut atteindre les temps de trajet visés par le projet LNOBPL, il faudra nécessairement créer une nouvelle infrastructure entre Rennes et Redon. Concernant le trajet par Châteaubriant, la CGT revendique des liaisons de bout en bout entre Nantes et Rennes, en supprimant le heurtoir de Châteaubriant. Il s’agit de désenclaver le territoire pour les voyageurs.

A Nantes, la CGT rappelle qu’elle conteste la « déferrisation » de l’Ile de Nantes, permettant notamment de prévoir une alternative au tunnel de Chantenay.

L’ouverture à la concurrence des offres ferroviaires conduit au développement d’offres concurrentes à celles proposées par l’opérateur national, entraînant un gaspillage de moyens humains et matériels, une désorganisation du trafic, une perte de visibilité pour les utilisateurs. La CGT revendique par ailleurs le maintien, voire la réouverture, de points de vente en proximité sur l’ensemble du territoire, y compris métropolitain. La vente de titres en supermarché ou en maison de la presse ne peut pas suppléer le conseil des professionnels cheminots.

Dans un contexte de lutte à mener contre le changement climatique, il faut être au rendez-vous du changement de modèle de société.

La CGT affirme que la seule solution pour le financement du projet LNOBPL et pour le rendre humainement et financièrement viable, est celle d’une maîtrise publique, lors des phases de réalisation et d’exploitation. Le coût devra être précisé, aucune évaluation n’ayant été faite depuis 2017.

La CGT est partie prenante du débat public, en portant la voix des salariés actifs et retraités. Il doit désormais aboutir à des décisions concrètes qui répondent à l’urgence climatique et sociale. À ce titre, le projet LNOBPL peut être une réponse, à condition qu’il soit appréhendé à l’aune de l’intérêt général, en réponse aux enjeux des mobilités du quotidien et du report modal du fret de la route vers le rail.

En grève pour l’égalité dans tous les lieux de travail - 8 mars 2022

2022.03.08 image 1logo femme 8 mars

Le 8 mars, ce n’est pas la Saint Valentin ou la fête des mères, c’est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le moment de se mobiliser pour gagner enfin l’égalité. Et c’est indispensable parce que nous en sommes très loin, notamment au travail : les femmes gagnent en moyenne toujours 28,7 % de salaire en moins. Chaque jour, c’est comme si nous arrêtions d’être payées à 15h40.

Le 8 mars, à quelques semaines de l’élection présidentielle, nous voulons une déferlante pour l’égalité. Nous voulons montrer à tou·te·s les candidat·e·s que nous ne lâcherons rien, dans la rue comme dans les urnes.

8 mars 2022 revendicatif

8 mars 2022 revendicatif cgt bis

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Aéroport de Nantes Atlantique : l'emploi et les conditions de travail éludés par l'Etat

Lundi 20 septembre après midi avait lieu la réunion organisée par la préfecture pour le suivi des engagements de l’Etat concernant la réhabilitation de l’aéroport Nantes Atlantique. Les mesures annoncées peuvent aller dans le sens de ce que la CGT avait porté dans son cahier d’acteurs remis aux garants du débat public 2019 : - mesures de compensation pour les riverains (lutte contre le bruit, couvre-feu nocturne, hauteurs de vols, indemnisation des riverains impactés…) - mesures environnementales (énergies renouvelables pour alimenter l’aéroport, neutralité carbone…) - accès améliorés pour les usagers (nouvelle aérogare, bus haute fréquence jusqu’au tram, pôle multimodal pour notamment relier le TGV…)

Ces mesures restent toutefois insuffisantes et des questionnements subsistent quant à leur efficacité réelle : quels ressentis exacts des riverains concernant l’impact des modifications de hauteur de trajectoires ? Quelle amélioration alors que de nouvelles populations vont être impactées par ces nouvelles trajectoires, même à faible bruit alors qu’elles en étaient sauvegardées jusqu’alors. Quelles conséquences sur l’environnement (et les riverains) de l’allongement de la piste vers le sud ?

Reste une grande absente de la présentation des engagements de l’Etat : l’emploi et les conditions de travail sur la zone aéroportuaire.

Le modèle économique actuel du transport aérien repose largement sur le modèle low cost. Si Cela génère des prix de trajets très attractifs pour les usagers/clients, ce modèle repose également sur des conditions de travail dégradées, des emplois précaires et/ou mal rémunérés, des prestataires régulièrement remerciés par les compagnies aériennes ou le concessionnaire au profit d’un autre prestataire moins disant économique donc moins disant social, ce qui insécurise particulièrement les salarié.e.s. mais également la sureté de l’aéroport et la sécurité des voyageurs.

Un aéroport du 21e siècle, vertueux sous tout rapport, tel qu’il nous est proposé par, l’Etat (et le futur concessionnaire) peut-il faire l’impasse sur les conditions sociales de celles et ceux qui vont le faire fonctionner, en assurer la sécurité et l’efficacité, en garantir la durabilité ?

La CGT a donc demandé quelles seraient les clauses sociales dans la future concession pour prendre en compte cet enjeu structurant.

La préfecture, en lien avec la DGAC, a répondu à toutes les questions posées par les édiles ou associations. Mais aucune réponse à notre question légitime qu’attendent les salarié.e.s du site.

Ce silence augure mal du futur des salarié.e.s qui vont continuer de à travailler dans un contexte de concurrence exacerbée, avec des conditions de travail toujours aussi déplorables et des perspectives salariales illusoires. C’est un mépris caractérisé que notre organisation condamne.

La CGT interpelle donc l’Etat et les décideurs publics pour ouvrir un volet social au sens large dans le cadre de la réhabilitation de la plateforme aéroportuaire de Nantes Atlantique.

Nantes, le 22 septembre 2021

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